Devoir d’alerte, immédiat, sans complaisance

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    Depuis des mois, les forces vives de toutes les plateformes sociales et politiques dignes du nom qu’elles portent, et la presse républicaine non complaisante n’ont eu de cesse de le répéter : le plus urgent pour le colonel n’est pas dans tous ces beaux discours, ces parades de chars dans les rues, ces longs communiqués, ces interviews bidonnés, ces commentaires désobligeants de ceux qui assurent le service après-vente de son régime, ou ces speechs de circonstance que prononcent jour après jour les béni-oui-oui éternels lèches-bottes des tenants du décret. Loin de là.

    Il se trouve dans l’appel à rendre le pouvoir dans un délai de six mois formulé par la Cedeao le 5 septembre 2021 et réitéré au fil des missions de bons offices et autres initiatives de l’organisation intergouvernementale ouest-africaine et des déclarations de principe de ses consœurs de l’Union africaine, de l’Union européenne et de l’Onu.

    A la veille de la grande décision à prendre, il serait bon que le colonel songe à orienter la barque vers la destination souhaitée dans le délai de 18 à 20 mois et qui ne heurte pas le bon sens. Il serait donc bon que le colonel se rende à l’évidence que surfer sur un délai de 39 mois est un non-sens. Un autre obstacle de trop qu’il dresse sur la voie du retour à l’ordre constitutionnel et à la démocratie et un autre casus belli à désamorcer par les techniciens de la diplomatie engagés à sauver le pays. J’ai dit.

    Par Alpha Abdoulaye Diallo

    (Billet paru dans Le Populaire du lundi 9 mai 2022)

     

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