Elaboration de la nouvelle constitution : évitons les erreurs du passé ! (Souleymane Doumbouya)

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    L’histoire se répète par le simple fait que suivant les lois de la nature ou celles sociales, quand vous reproduisez les mêmes conditions sociologiques ou physiques vous obtenez les résultats identiques. La science y à recours dans son approche expérimentale. Le déterminisme nous permet aussi de donner des explications rationnelles à des phénomènes soumis à des études scientifiques et qui, parfois, à partir de certaines données peuvent prévoir ce qui adviendra. En celà par exemple, ce n’est point du charlantanisme, si à partir de certaines données physiques, les services de la météo peuvent nous avertir sur le niveau des précipitations (pluie). C’est dire que je ne m’exprime pas en profane. Il est vrai que je suis plus un professionnel qui a au fil du temps par un turn-over personnel, accumulé ses compétences et aptitudes dans des domaines aussi variés que sont :

    • Les structures d’encadrement et de représentation du monde économique;
    • Le monde du développement par des prestations de référence comme consultant dans les analyses et synthèses des problématiques non les moindres et auxquelles reste encore confrontées la Guinée ;
    • Un parcours de politique partisan (n’ayant aucun choix pour mon développement personnel et aujourd’hui, clos!) à cause d’un espace hermétiquement verrouillé par une constitution, celle de 2010 (ironie du sort, pour laquelle des activistes impénitents se réclamant de la société civile guinéenne continuent encore de se battre! Le paradoxe guinéen ! ) et livré aux politiques sans aucune autre alternative permettant à un citoyen apolitique de contribuer efficacement à l’effort d’édification de cette nation que j’aime tant et en vers laquelle je dois tout, ceci, à l’instar de certains de mes concitoyens épris des mêmes folles amours pour ce peuple ;
    • Le monde de la Communication et des médias, où, par des concours heureux de circonstances et grâce à certaines personnes de bonnes volontés, desquelles je reste très reconnaissant, je me suis vu confié certaines hautes fonctions par ma nomination à deux (02) reprises par le Président Professeur Alpha Condé envers lequel, je réexprime mes profondes gratitudes. À celà, s’ajoutent des prestations de référence effectuées comme spécialiste en communication institutionnelle pour certains organismes publics et privés;
    • Aussi et enfin, un bref parcours de trois (03) à sept (07) ans en discontinue d’enseignement, en qualité de chargé de cours en Droit Constitutionnel et en Droit International Économique (DIE) dans certaines universités de Conakry.

    En effet, ce petit rappel ou décor planté, pour rappeler qu’en dépit de mon statut de non – chercheur ( Universitaire ), je dispose de prérequis nécessaires pour aborder un thème aussi sensible pendant cette Transition que stratégique ou déterminant pour la réussite de cette belle aventure entamée sous les auspices du CNRD et son Président Légionnaire Colonel Mamadi DOUMBOUYA depuis le 05 septembre 2021 et auréolée d’une investiture digne des traditions républicaines par la prestation de serment devant la cour suprême au cours d’une audience en bonne et due forme, consacrant le récipiendaire Colonel Mamadi DOUMBOUYA de Chef de l’État de la République de Guinée en date du 1er octobre 2021 (rideau )!

    Par ailleurs, il y’a quelques jours, il nous a été donné de constater avec regret, une tentative malencontreuse du Président du Conseil National de la Transition (CNT ), Docteur Dansa Kourouma, de s’aroger le droit de désigner les membres de la Commission Technique de Rédaction de l’avant – projet de la Nouvelle Constitution à soumettre à référendum pour palier à celle de 2010 qui reste vivace dans la conscience collective (sinon il y eut celle de 2020 que personne ne connaît la vraie version sauf l’ex vieux Ministre Fofana d’alors ), qui n’a malheureusement pu être ointe par la volonté valablement exprimée par le peuple qui dispose de la souveraineté nationale qu’il exerce au biais de ses représentants élus.

    C’est avec toutes les règles de bienséance que j’attire la bienveillante attention de Monsieur le Président du CNT, de plutôt chercher à se refocaliser sur la production de textes législatifs de référence et du contrôle de l’action gouvernementale en ces temps où l’heure et la mode est à la moralisation de la gestion des affaires publiques.

    Le peuple lui aurait été très reconnaissant, ceci, en l’absence d’une classe politique plutot soucieuse et obnubilée par les questions électoralistes que de s’intéresser au difficile quotidien du peuple. Il est évident que sur ce sentier, inéluctablement, il rencontrera l’assentiment et le soutien croissant du peuple. Épouser cette noble cause, fera de lui et son institution les dignes représentants du peuple affamé qui souffre de l’inefficacité de cette équipe dirigeante gouvernementale. C’est une vérité de lapalissade de dire que le guinéen reste profondément attaché à la paix certes, mais aussi, régler fondamentalement la question du pain est un plus qui garantira tous les efforts dans le sens du maintien de la quiétude et de la recherche du quotidien qui demeurent déterminants de sa vie. Aujourd’hui, un peuple exsangue, sucé jusqu’à la moelle par des filles et fils apatrides, blottis sous de faux manteaux de politiciens pour la plupart, et, véreux qui l’ont mené du bout des nez, depuis des décennies et qui ont fini par le (peuple) mettre par terre !

    À date, la noble et unique tâche du CNT, est celle de bousculer cette équipe dirigeante gouvernementale qui tarde ou est incapable de traduire en faits concrets, les énormes avantages que nous offrent les effets induits de la politique hardi et vertueuse de nos finances. Il faut absolument le faire ressentir sur le pouvoir d’achat du citoyen lambda, c’est-à-dire, faire bouillir la marmite des plus vulnérables, des sauces à l’arôme du CNRD (avec ce franc guinéen désormais fort!).

    Sinon, s’il faut dire les choses comme elles doivent l’être, Monsieur le Président du CNT, quoi quon puisse vous aimer ou pas, vous ne disposez d’aucun pouvoir de Constituant Originaire pour nommer cette Commission Technique de Rédaction de l’avant-projet de la nouvelle constitution. En la matière, jusqu’à preuve du contraire, il n’y a que le Président Colonel Mamadi DOUMBOUYA par le CNRD qui en est investi. C’est-à-dire, leur volonté première qui compte et influencera la nature du régime politique à mettre en place. C’est celà la triste réalité dans l’histoire des constitutions depuis l’aune de leur apparition dans les mouvements dits constitutionnalistes. Le CNT n’étant pas non plus, une assemblée constituante, je ne trouve aucune légitimité à lui donner de telles hautes prérogatives. D’ailleurs, il est un groupe d’individus (en terme d’éléments statistiques) C’est-à-dire, pris isolément, de simples échantillons représentatifs ou non, choisis sur des bases souvent très subjectives au sein de leurs pairs (parce que sa composition a donné lieu à beaucoup de contestations dans la désignation des membres).

    En somme, il serait très capital que Monsieur le Président de la République et le CNRD qui sont au plus haut niveau du système actuel, c’est-à-dire l’instance politique en première, de reprendre les choses en main, ceci, afin de doter ce pays du type de société ou constitution dont ils ont d’abord rêvé avant de procéder à la Rectification Institutionnelle du 05 septembre 2021. C’est cette vision de la grande muette (armée ) au sein des membres du CNRD qui importe et qui conditionnera l’orientation des techniciens du Droit ou de sciences connexes pour la définition des meilleurs mécanismes constitutionnels qui résisteront assez longtemps (les USA gardent encore la leur qui datent du XVIIIE siècle avec un nombre très reduit de modifications appelé amendements ) avec des personnalités de la communauté des scientifiques guinéens à références académiques établies, ne souffrant d’aucune contestation. Le danger serait l’exclusion ou le traditionnel copinage qui galvaude et annihile toutes les bonnes intentions dans ce pays. Une compétence où quelle se trouve, doit être identifiée pour s’associer à la production de ce document vital pour le devenir de ce peuple qui a tant souffert.

    Puisse Dieu guider et éclairer nos pas! Amen!

    Souleymane DOUMBOUYA, Consultant Socioéconomique

     

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