Formation : Un hommage rendu à la coopération civilo-militaire (Par Ousmane Sanoh)

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Le 1er novembre 2021, un jeune diplômé de l’ASCAD publiait un message sur sa page Facebook. Son texte est le fruit des enseignements acquis lors de sa formation civilo-militaire : autrefois perçue avec crainte et méfiance, l’armée guinéenne semble aujourd’hui regagnée la confiance de la population et susciter l’adhésion de la jeunesse.
La formation des nouveaux fonctionnaires en est une illustration de la coopération civilo-militaire.
Si avant on perdait automatiquement son aura en portant l’uniforme des Forces de Défense et de Sécurité, de nos jours, nombre sont les jeunes qui sont attirés vers ce corps de métiers. Non seulement parce que l’armée s’est auto réconciliée avec son peuple, mais aussi elle est de nos jours l’aile marchante de la lueur d’espoir du développement tant souhaité et tant attendu par le peuple de Guinée.
Bonne chance pour la réalisation de cette mission noble et exaltante.

Pour maintenir ce cap dans les relations Civilo-Militaire, les fruits de ces écoles de gendarmerie, de police et autres pourraient privilégier les enseignements reçus en éthique et déontologie notamment dans les principes d’action qui consiste à prévenir, assister, secourir et en dernier lieu à RÉPRIMER.

Donc globalement mettre un accent particulier sur la prévention qui consiste à former, informer et influencer la population en rappelant les dispositions contenues dans les textes de lois de manière à les faire respecter volontairement, en informant sur les nouveaux textes parus et en influençant par sa posture et le port des uniformes dont son contrôle reste une prérogative de tous les échelons de l’armée.

Aussi privilégier le dialogue car en intervention professionnelle qui est d’ailleurs la partie la plus mécanique du maintien d’ordre, l’on enseigne que l’intervention graduée qui consiste à appliquer sur l’adversaire le strict niveau de force nécessaire pour lui contraindre à obéir aux injonctions à une phase incontournable, impératif et qui est toujours recommandée : c’est le DIALOGUE.

Les expériences de nos manifestations passées doivent nous permettre d’engager des efforts pour privilégier ce dialogue.
A la population civile: quand on brûle un poste de police, une unité de la gendarmerie, un véhicule des Forces de l’ordre ou quand on détruit nos édifices et pire encore quand on tue un homme en uniforme, c’est la Guinée qui perd économiquement et c’est un fils de la Guinée qui tombe par méconnaissance de sa mission par ceux qui l’ont engagé.

Aux FDS: quand on fait usage de son arme à feu en tant que force de l’ordre pour tirer sur les civils lors des manifestations, nous sortons du cadre professionnel de notre métier et nous nous inscrivons dans un élan antidémocratique.

Nous souhaitons à ce que  que nos FDS soient républicaines, flexibles face à ce peuple parfois profane quant à la connaissance des textes de lois dont sa vulgarisation doit être de mise mais aussi que le peuple sache que l’armée a pour souci permanent la défense de l’intégrité territoriale, l’instauration de l’autorité de l’Etat, le maintien de la sûreté publique, le respect des droits de l’homme et liberté publique. Compliqué n’est-ce pas?

Merci à l’encadrement civilo-militaire de l’ASCAD pour la qualité de la formation.

La coordination civilo-militaire est un exercice de gestion stratégique dans lequel nous devons maximiser les parties prenantes et minimiser de manière appropriée et opportune les fauteurs de troubles pour le processus de paix.

Vive la coopération civilo-militaire !


Ousmane Sanoh

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