Conakry, le 7 octobre 2025 — Le véritable journalisme ne se mesure ni au bruit ni à la polémique, mais à la rigueur et à la vérité des faits. À l’heure où certaines publications manquent de vérification et de discernement, il est essentiel de rappeler les principes légaux et déontologiques qui régissent le métier d’informer.
Le journaliste professionnel a pour mission première de fournir au public des informations exactes, vérifiées et équilibrées. Il agit en toute indépendance, dans le respect des lois et de la dignité humaine. Toute déformation, invention ou diffusion d’informations mensongères constitue une violation grave du Code de déontologie du journaliste, qui exige précision, impartialité et honnêteté intellectuelle.
Récemment, un article a suscité l’indignation en relayant des informations erronées sur le Dr David Makongo, présenté à tort comme Congolais. Une confusion qui, selon plusieurs observateurs, traduit un manque de professionnalisme et de vérification. Le Dr Makongo, qualifié par certains de véritable « envoyé de Dieu » pour ses actions humanitaires en Guinée, a pourtant déjà prouvé son innocence devant la justice. Les accusations portées contre lui ont été jugées infondées, car aucun plaignant ni élément de preuve concret n’existe dans le dossier.
Cette situation met en lumière un problème fondamental : la responsabilité juridique et morale des journalistes dans le traitement de l’information. En effet, accuser sans preuve ou répandre de fausses allégations peut porter atteinte non seulement à la réputation d’un individu, mais aussi à la crédibilité de toute une profession.
Dans une société démocratique, la liberté de la presse va de pair avec le devoir de vérité. La justice guinéenne, garante des droits et libertés, ne saurait être utilisée comme instrument d’intimidation ou de règlement de comptes personnels. Elle doit rester un pilier d’équité et de respect, loin des influences et des manipulations.
Le journalisme d’éthique et de responsabilité est aujourd’hui plus que jamais nécessaire pour préserver la confiance du public et contribuer à la paix sociale. Comme le rappellent les textes fondateurs de la profession, « la recherche de la vérité est la première obligation du journaliste ».
Informer n’est donc pas accuser, ni juger, mais éclairer le citoyen sur des bases factuelles et légales.
Plus jamais, la presse ne doit servir à diviser, mais à élever la conscience collective.