le directeur général de l’OMS se voit accuser de vouloir faire livrer des armes au Tigré et fait l’objet d’une plainte pour crime contre l’humanité en Éthiopie.
C’est à une attaque plutôt inattendue, et en deux temps, que le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, doit faire face en cette fin d’année. On aurait imaginé ses adversaires lui demander des comptes sur sa gestion de la crise du Covid-19 ou sur les approvisionnements en vaccins… Mais c’est sur ses liens avec son pays, l’Éthiopie, que celui qui y fut ministre pendant plus de dix ans vient d’être pris à parti.
Par l’actuel chef d’état-major éthiopien d’abord, le général Berhanu Jula, qui, le 18 novembre, a accusé « Dr Tedros » d’utiliser son poste et ses hautes relations onusiennes pour convaincre des pays voisins de l’Éthiopie de livrer des armes aux rebelles du Tigré ( sa région d’origine ).
Par un économiste américain ensuite, David Steinman, qui a déposé le 1er décembre une plainte contre le patron de l’OMS devant la Cour pénale internationale (CPI) pour « complicité de génocide et de crime contre l’humanité ».
Dans un bref communiqué, Tedros Ghebreyesus, a fait savoir qu’il a d’autres priorités en ce moment, a sobrement réagi qu’il ne prenait pas parti.
JeuneAfrique