Le Syli à la CAN : un pas de plus à franchir pour continuer à écrire l’histoire (Edito Djoma Mognouma)

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Ce vendredi soir 02 février 2024, à 20h, les cœurs des Guinéens, sans exception, aucune, vibreront au rythme du match qui va opposer leur équipe nationale à celle de la RDC, au compte des quarts de finale de la CAN ivoirienne.

Ce sont deux équipes au parcours pas forcément identique, mais qui nourrissent cependant l’ambition d’écrire une nouvelle page de l’histoire du football de leurs pays respectifs.

Cela n’est possible pour l’une ou l’autre, qu’en sortant vainqueur de cette confrontation. Ce qui fait de ce rendez-vous le plus important et le plus attendu dans ces deux pays.

Il est évident qu’en Guinée, malgré une combinaison de faits qui alimentent l’actualité sociopolitique, le Syli national concentre toutes les attentions.

A côté, il suscite aussi la peur du bide. La crainte d’un désenchantement en perspective quand les joueurs et l’encadrement technique trop émotif, se convaincront d’avoir leurs noms déjà plaqués au panthéon du football guinéen, pour avoir réussi à vaincre une malédiction. Celle d’avoir gagné pour la première fois dans l’histoire du pays un match à confrontation directe en phases finales de la CAN. C’était contre la Guinée Equatoriale, en huitièmes de finale. C’est une attitude qui peut être fatale !

La vérité est que, pour être portés au pinacle et avoir les noms gravés à jamais dans les marbres de l’histoire, l’entraîneur Kaba Diawara et ses jeunes, comme il le dit pour désigner ses joueurs, doivent faire mieux, pour dépasser ce niveau de la compétition. C’est d’aller le plus loin possible pour se hisser à un niveau jamais atteint de par le passé. Les demies finales. A une exception près !

Pour réaliser cette prouesse, il faut pour l’entraîneur présenter un autre visage de son équipe contre un adversaire physique et athlétique. C’est le visage d’une équipe efficace devant les buts, joueuse, déterminée et engagée, et surtout avec moins de déchets techniques.

Pour y parvenir, les atouts ne manquent pas. Dans tous les compartiments de jeu, comme jamais on en a connu, il y a une densité de talents capables des merveilles, avec une hargne de vaincre, indispensable pour relever les défis de ce type de choc à ce niveau de la compétition. Pourvue que l’effectif soit utilisé à bon escient. Pourvu que les choix tactiques, dont dépendent fortement les choix des joueurs, soient en adéquation avec l’effectif disponible.

En procédant ainsi, les supporters, très anxieux, et avides d’une consécration inédite, pourraient continuer à rêver.

A moins que la volonté de toucher le graal, ne soit déjà altérée à cause du sentiment qui peut animer les joueurs et leur encadrement d’avoir à accomplir une mission impossible.

Quoiqu’on dise, le parcours est déjà honorable. Il est par contre loin d’être l’objectif visé par un peuple toujours nostalgique de l’épopée du Hafia 77. Cela à défaut d’avoir une équipe nationale qui construit sa propre légende.

En attendant d’avoir le résultat de la confrontation, tard dans la soirée de ce vendredi, les Guinéens retiennent leur souffle et restent focalisés sur cette cinquième sortie de leur équipe nationale.

Ça a le mérite de passer sous silence l’autre grande actualité en lien avec les manifestations des femmes sinistrées de Kaloum et la sortie au ton assumé et très caustique du sous-secrétaire d’Etat Américain chargé des zones de l’Afrique de l’Est et de l’Ouest.

Vive le Syli !

A nous la victoire, avec la manière si possible ! Pour continuer d’écrire l’histoire…

Lamine Mognouma Cissé

 

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