Par cet écrit, je voudrais exprimer particulièrement ma vive compassion pour les enfants victimes des accidents de la route en Guinée et ailleurs, à l’occasion du 17 novembre 2024 qui a coïncidé au 3ème dimanche du mois cité, comme pour chaque année depuis 2012 placé par l’Union Africaine sous le signe de la « Journée de sécurité routière et de souvenir aux victimes des accidents de la route en Afrique ». C’est pour ne pas déroger à mon habitude à chaque pareille occasion que, mêmes cinq jours plus tard, cet écrit a lieu.
D’un point de vue linéaire, chaque personne est la première garantie de sa propre sécurité dans l’usage de la route. Mais cette règle ne concerne pas fondamentalement la tranche d’âge appelée petite enfance. Autrement dit les jeunes créatures humaines dont notamment le développement des sens est en cours et qui sont dépendantes de leurs parents ou d’autres adultes.
Le tort fait à la petite enfance est foncièrement injuste dans la mesure où elle est quasiment dépourvue de discernement et de pouvoir dans l’usage des routes.
Alors que les différentes signalisations routières sont pratiquement faites pour être appliquées par ceux qui possèdent le discernement requis et la responsabilité, c’est à dire les adolescents, les adultes et mêmes des vieux, globalement plusieurs milliers d’enfants sont tués ou blessés chaque année par des usagers de la route à travers le monde.
Dans notre pays, parmi les poches accidentogènes les plus nocives aux enfants, on peut citer:
☆ Le transport des enfants en surnombre, surtout sur les motos pour les écoles ou pour d’autres destinations;
☆ Des enfants en compagnie de leurs parents en mode passagers sans suffisamment de prudence contre les accidents de la route;
☆ Des enfants en mode piéton, seuls ou en compagnie d’une autre personne qui ne tient pas assez compte de leur fragilité;
☆ Des enfants simplement distraits à mêmes sur la chaussée.
Face à cette situation insoutenable, j’adresse mon cri de cœur à chacun et à tous pour que cesse cet intempestif tribut que nos innocents jeunes êtres humains payent chaque année dans les accidents de la route.
La protection des enfants contre les accidents de la route implique l’application sans exclusive des mesures idoines contre toutes les formes de manifestation de ce fléau majeur.
Sur le plan institutionnel et opérationnel, ces mesures idoines de solution proviennent de ce qui s’appelle la sécurité routière. Dans cet espace virtuel de remèdes, les familles, les organisations socio professionnelles et l’État, chacun en ce qui le concerne a un rôle à jouer pour le triomphe de la cause commune. Trois axes stratégiques composent la sécurité routière à savoir:
1) LA SÉCURITÉ PREMIÈRE OU PRÉVENTIVE, OU ENCORE LA SÉCURITÉ ACTIVE:
Éviter par plusieurs méthodes la survenue des accidents de la route. C’est d’ailleurs le but principal de la sécurité routière où quasiment tous les acteurs pré cités ont chacun une tâche majeure à accomplir.
2) LA SÉCURITÉ SECONDAIRE OU PASSIVE:
Rendre moins grave l’impact des accidents de la route qui échappent à la sécurité préventive;
3) LA SÉCURITÉ TERTIAIRE:
Il s’agit essentiellement de secourir les accidentés et d’éviter les suraccidents.
Dans cet écrit, j’ai préféré attirer l’attention sur les enfants victimes des accidents de la route pour qu’avec cette corde sensible, le boulevard de sensibilisation soit plus fluide pour une meilleure moralisation en faveur de la lutte contre les accidents de la route en Guinée et ailleurs.
Ensemble, intégrons irréversiblement les vertus de la sécurité routière dans notre mode de vie.
Par Balla Moussa Konaté, spécialiste en sécurité routière.