La Guinée s’est engagée dans une vaste politique de refondation de son Etat, de modernisation de son Administration et de mise à jour de ses données dans le domaine du foncier. Un secteur qui jusque-là était gangrené par une forme d’anarchie sans précédent. Il y a quelques semaines, les autorités du pays sont passées à la vitesse supérieure en affichant dans cette campagne de récupération des biens publics une détermination sans faille.
A travers cette action, l’Etat guinéen à travers la Direction du Patrimoine Bâti veut avoir un contrôle sur ses biens. L’opération est aussi une occasion pour les pouvoirs publics de revoir la politique d’obtention, de gestion, de cession et de mise à disposition des biens publics.
Dans la phase de mise en œuvre de cette décision d’une grande portée, les conséquences ne se sont pas fait attendre, quant aux comportements peu républicains de certains anciens occupants desdits bâtiments. Ils se sont livrés à des actes de vandalisme inouïs. Comme c’est le cas à la cité ministérielle où le constat est déplorable.
Mais la commission est déterminée à mener à terme cette campagne. Maître Kébé Alseny, Conseiller juridique du directeur général du Patrimoine Bâti, dresse un bilan alarmant. A ce jour, « on constate que plus de la moitié des bâtiments de l’Etat dans la cité de Donka sont récupérés. Mais cette action n’est pas vue d’un bon œil par ceux-là qui ont passé près de deux à trois décennies sans y être dérangés. Pendant tout ce temps, certains locataires ont construit des boutiques dans leur habitation sans se référer au Patrimoine Bâti. Pire, ils les ont fait louer à des particuliers qui leur payaient entre 1 et 3 millions GNF. Les infractions de cette nature ne resteront pas impunies », avertit-il !
Ainsi un procès-verbal sera dressé par Maitre Camara Aboubacar, Huissier de Justice dépêché sur le terrain par l’Agent judiciaire de l’Etat à l’effet de constater et d’évaluer l’ampleur des dégâts. Au même moment, des agents de sécurité sont déployés pour préserver le peu de villas exemptées jusqu’ici de tout acte de vandalisme de la part des occupants sommés de libérer les lieux.
Cellule de la communication de la présidence