Un tribunal criminel de Dakar a condamné jeudi l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, candidat à la présidentielle de 2024, à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse » et l’a acquitté des faits présumés de viols.
La chambre criminelle a par ailleurs condamné à deux ans de prison ferme la co-accusée de M. Sonko, Mme Ndèye Khady Ndiaye, patronne du salon de beauté où M. Sonko était accusé d’avoir abusé d’une employée à plusieurs reprises.
La « corruption de la jeunesse », consistant à débaucher ou à favoriser la débauche d’un jeune de moins de 21 ans, est un délit selon la loi sénégalaise, et non pas un crime comme le viol, a expliqué à l’AFP un avocat présent à l’audience, Me Ousmane Thiam.
- Sonko aurait été déchu de ses droits électoraux s’il avait été condamné par contumace pour un crime comme le viol.
Cependant, la requalification des faits en délit semble au vu du code électoral maintenir la menace de l’inéligibilité sur M. Sonko et sur sa faculté à se présenter à la présidentielle de 2024.