Le FNDC est horrifié par la vidéo qui circule actuellement sur les médias sociaux montrant des violences exercées par les services de sécurité sur une femme dans un quartier de Conakry. En marge des manifestations du mercredi 29 janvier contre le projet de 3ème mandat engagé par M. Alpha Condé, Fatoumata Bah a été prise en otage par la police pour obliger des jeunes du quartier à se rendre pour être arrêtés. La violence d’État a atteint son paroxysme.
On peut également constater que ces agents de sécurité utilisent leur otage comme bouclier, se livrent à des actes de provocation en lançant des pierres dans des concessions et en tirant avec des armes de guerre en direction des jeunes sortis pour libérer Fatoumata.
Cet énième acte de violence et d’humiliation filmé par des témoins fait la honte des forces de défense et de sécurité guinéennes. Il montre le niveau de cynisme du clan au pouvoir qui commandite des telles exactions et protège les auteurs.
Cette scène révoltante met surtout en évidence des actes dégradants, criminels, inhumains et humiliants que les forces de défense et de sécurité ne cessent d’infliger sans scrupule ni crainte aux populations pour faire taire les protestations contre le projet de pouvoir à vie de M. Alpha Condé.
Le FNDC condamne cette violence policière et prend à témoin la CEDEAO et la communauté internationale des exactions ordonnées par le régime pour réprimer les populations et les manifestants contre le 3ème mandat en Guinée.
Nous mettons en garde le gouvernement et tous les commanditaires de ces crimes contre tout simulacre d’enquêtes qui, comme d’habitude, n’aboutissent jamais.
Des enquêtes indépendantes doivent être menées pour faire arrêter et juger tous les commanditaires et agents impliqués dans des violences et dans des crimes de sang commis lors des manifestations du FNDC.
Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons.
Conakry, le 30 janvier 2020
La coordination nationale du FNDC