Contrairement aux années précédentes, la journée internationale du travail n’a pas été célébrée en Guinée à cause de la pandémie COVID-19. C’est une déclaration que l’inter-centrale CNTG-USTG a fait ce vendredi 1er mai 2020 à la place d’une grandiose manifestation à Conakry.
Dans sa déclaration, le secrétaire général de l’inter-centrale CNTG-USTG, Amadou Diallo a rappelé que cette journée est une occasion unique pour le monde du travail de commémorer dans la joie, les différents succès obtenus sur le champ de la bataille économique et social en faveur des travailleurs et travailleuses. « Elle est aussi un moment de recueillement et de souvenirs à la mémoire de tous nos devanciers qui ont lutté pour un Monde de paix, de justice et de solidarité. Elle est également une opportunité pour revendiquer des meilleures conditions de vie et de travail », indique-t-il.
En suite, Amadou Diallo est revenu sur le contexte inédit que le monde vit actuellement avec la propagation du coronavirus contre lequel les travailleurs doivent se battre. « Comme on le sait, l’humanité est frappée aujourd’hui par une crise sanitaire survenue en fin d’année 2019 en Chine sous la forme d’un coronavirus, dénommé Covid-19, dont l’ampleur a atteint des proportions démesurées, devenant ainsi un des plus grands défis des temps modernes. La maladie a entraîné des milliers de morts dans plusieurs pays, remettant en cause des systèmes de santé et de protection sociale et surtout désarticulant dangereusement l’économie mondiale. En Guinée, depuis la notification des premiers cas, le mal connaît une évolution inquiétante. Les statistiques fournies par l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire indiquent clairement que la pandémie s’est installée profondément et elle n’épargne personne. Cette progression quotidienne indique à suffisance des défis liés à notre capacité à résister face au danger et nous interpelle à tous les niveaux. C’est pourquoi après une analyse profonde du contexte guinéen, l’Inter centrale CNTG-USTG a jugé nécessaire de placer la journée du 1er mai 2020 sous le signe de la riposte syndicale contre le Covid-19. Ce choix procède de l’engagement de la classe ouvrière à contribuer activement à la résolution de l’épineuse question du Covid-19 qui hypothèque dangereusement le devenir de notre pays alors que les séquelles laissées par la maladie à virus Ebola sont encore fraîches », ajoute-il.
Il a enfin salué les mesures institutionnelles et sanitaires déjà prises par le gouvernement pour protéger les populations de notre pays. Je félicite et encourage également les employeurs qui ont bien voulu développer des initiatives en vue de protéger leurs employés, notamment par le gel, ainsi que la mise en place de moyens de protection individuelle et collective sur les lieux de travail », dit-il.
Barry