Ce jeudi 11 octobre 2018, L’humanité a célébré la 7ème journée internationale de la jeune fille. En Guinée, le gouvernement à travers le Ministère de l’action sociale, a commémoré cette fête à Conakry sur l’accompagnement financier du pays Plan International Guinée.
Placée sous le thème : « Encourageons l’instruction et la qualification professionnelle des filles », cette journée a été une occasion pour le gouvernement guinéen et ses partenaires de mettre un accent sur l’impérieuse nécessité d’agir ensemble pour permettre aux jeunes filles désormais de s’émanciper en jouissant pleinement de leurs droits et leurs rôles surtout prisent de décision.
C’est pourquoi, au cours de la célébration de cette fête, devant la première dame de la République, le Directeur Pays de Plan International Guinée Johnson Bien-Aimé a rappelé que « la campagne parce que je suis une fille » s’est : « transformée en une initiative qui est encore plus puissante, visionnaire et dirigée par les jeunes, dénommée ‘’Aux filles, l’égalité’’ ». Avec cette nouvelle campagne, poursuit Johnson Bien-Aimé : « son organisation ne cessera de se battre tant que les filles ne sont pas vues, entendues et appréciées comme des égales. Cette campagne sera la plus grande action dirigée par des filles pour l’égalité du genre. Des jeunes militants de communautés du monde entier seront mobilisés pour ébranler des décennies de lenteurs en matières d’égalité des sexes ».
Concernant sur les statistiques, il a encore présenté un tableau catastrophique qui, selon lui, à ses yeux, prouvent que la couche féminine d’une manière générale, n’est pas active dans le processus de développement notamment en Guinée. « En février 2018, 10 femmes étaient Chefs d’État, Chefs de Gouvernement. Cela représente seulement 6,3% du nombre total de dirigeants internationaux. Les femmes occupent 23,4 % des sièges parlementaires dans le monde. En Guinée ce taux est de 23 %. En 2017, seulement 18,3 % de ministres gouvernementaux étaient des femmes dans le monde. En Guinée ce taux est de 22 %. Sur les 33 préfectures du pays, deux seulement sont dirigées par des femmes et seul gouvernorat sur les huit que compte le pays, est placé sous le contrôle d’une femme. En matière de mutilation génitale féminine, la Guinée occupe le 2e rang après la Somalie. Elle occupe la 4eme place en ce qui concerne le mariage précoce.
De son coté, Hadja Mariama Sylla, ministre de l’action sociale indique ceci : « le département que je dirige développe une multitude de programmes basés sur la formation qualifiante des jeunes filles issues de milieux pauvres et défavorisés dans les centres d’autonomisation et de promotion des femmes. La lutte contre les violences basées sur le genre et l’accélération de l’abandon de la mutilation génitale féminine, la promotion de la santé de la reproduction et l’appui à la promotion du genre en Guinée. Cela veut dire, qu’une fille qui a été déscolarisée pour une raison ou pour une autre, a encore une chance au niveau des centres d’autonomisation » d’apprendre un métier », a-t-elle indiqué.
Enfin, la Première Dame de la République Hadja Djéné Condé qui a présidé cette journée internationale de la jeune fille. Tout en saluant l’engagement des partenaires techniques et financiers, Hadja Djénè Kaba a reconnu que la lutte pour l’autonomisation des jeunes filles nécessite une implication générale. C’est à juste titre, qu’elle a rassuré de sa disponibilité à se joindre au mouvement à travers sa fondation, pour que les objectifs de lutte soient atteints.
À préciser que cette cérémonie a été précédée par la prise de pouvoir des jeunes filles au Plan International Guinée (Mamadama Bangoura), ChildFund (Fanta Kaba), OIM (Miriam Chaya) et au Parlement (Kankou Fofana).
kindia Camara