Koula, journaliste tué il y a 3ans: le syndicat et son ancien patron face à la presse

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Beaucoup dans la presse s’en souviennent encore comme si c’était arrivé hier. Mohamed Koula Diallo, ancien employé du site d’informations Guinée7.com, a été tué en marge d’une réunion tenue au siège de l’UFDG le 05 février 2016. 

Trois ans après, le syndicat des professionnels de la presse privée de Guinée et Ibrahima Sory Traoré ancien patron de Mohamed Koula Diallo, ont animé une conférence de presse pour commémorer le décès de notre confrère.

Dans son intervention, Ibrahima Sory Traoré a dénoncé la confusion créé, selon lui, par la justice dans ce dossier.  « Nous faisons un métier très difficile. Mais si on doit se faire tuer, ça devient plus compliqué. Il y’a eu une parodie de procès. On a condamné le soi-disant complice à une réclusion criminelle  à perpétuité et on est incapable de nous dire il est complice de qui? Qui a assassiné Koula Diallo », s’insurge-t-il.

A en croire Ibrahima Sory Traoré, Administrateur général de Guinée7.com,  Souleymane Thianguel, condamné dans cette affaire pour complicité, se dit prêt à affronter la justice afin que la vérité jaillisse.

« Thianguel m’a dit ce matin qu’il est prêt lui-même à ce que les choses soient plus claires maintenant parce qu’il dit être absent des lieux le jour où mon journaliste a été assassiné. Il a pris un avocat pour qu’il puisse se défendre, pour laver son honneur et celle de sa famille mais aussi pour que justice soit rendue à Koula Diallo », a t-il révélé.

Le secrétaire général du syndicat de la presse privée de Guinée a, à son tour, dénoncé  le mutisme de la justice guinéenne dans les dossiers concernant d’autres journalistes notamment Chérif Diallo de la Radio Espace et les journalistes bastonnés par la gendarmerie à Matam.

« Nous profitons de cette journée pour demander à nos autorités de nous dire ce qui s’est passé. Qu’on arrête de reléguer les médias au second plan.  Nous demandons justice pour nos confrères. Nous ne jugeons pas mais nous montrons notre préoccupation, notre amertume, notre désarroi face à ce qui se passe », dit-il.

Une commission mixte composée de membres du syndicat de la presse privée, de parents des victimes et de membres des associations de presse sera prochainement mise en place pour interpeller les autorités compétentes afin que justice soit rendue.

A noter que les violences faites aux journalistes en Guinée ont une mauvaise incidence sur le classement du pays dans le rapport annuel de l’ONG Reporters sans frontières (RSF) sur la liberté d’expression.

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