Dans une interview accordée à notre rédaction le président de l’Alliance pour le Changement et le Progrès, Dr Ben Youssouf Keita a abordé plusieurs sujets entre autres : l’ouverture des classes prévue le 3 octobre, le voyage de colonel Mamadi Doumbouya, et l’organisation des élections par le CNRD.
Tout d’abord, il a abordé le sujet lié à l’ouverture des classes qui peut être boycotté par les enseignants contractuels.
Selon Dr Ben Youssouf Keita la demande des enseignants contractuels est logique et bien justifiée. « C’est une demande logique et bien justifiée. Quand vous avez travaillé vous vous attendez à un salaire, et c’est un droit d’avoir le salaire, vous avez accompli votre devoir, votre droit vous devez le réclamer. Une fois de plus je demande au ministère de l’éducation de l’enseignement pré-universitaire ainsi que celui de la fonction publique de se donner les moyens afin de régler ce problème de salaire et des arriérés de salaire de ces enseignants contractuels pour que l’année scolaire 2023-2024 ne soit pas émaillée encore de problème».
Parlant de leur intégration à la fonction publique à travers un concours, Dr Ben Youssouf trouve ça normale.
«Une fois que ces arriérés sont payés c’est normal de passer par le test parce que nous avons besoin de la qualité, la quantité n’est pas importante, c’est la qualité dont nous avons besoin. Donc, ils ne peuvent pas se soustraire à ce test, mais il faut que ces tests soient faits sur la base saine et transparente équitable et qu’il n’y ait pas de favoritisme. Ils doivent se soumettre à cela, mais au préalable qu’on leur règle ce qu’on leur doit ».
Concernant la participation du Président Doumbouya à la 78è assemblée générale de l’ONU aux Etats-Unis souhaite que le pays soit bien représenté.
«C’est un honneur pour la Guinée quelles qu’en soient les conditions, nous sommes tous un et indivisibles à l’extérieur. À l’intérieur, nous pouvons nous battre entre nous, discuter, se donner des coups, mais une fois à l’extérieur nous sommes un et indivisibles. Il va au nom de la République de Guinée, pour le moment, c’est lui le chef de l’État, même s’il est venu par un coup d’État mais c’est lui le chef de l’État, c’est lui qui a aujourd’hui le pouvoir discrétionnaire de prendre des décrets et qui sont appliqués, et c’est lui qui gère aujourd’hui la vie de la nation. C’est lui qui dirige la politique guinéenne aujourd’hui, donc, qu’il aille aux Nations-Unies parler au nom de la Guinée, nous voulons qu’il parle bien et qu’il vende très bien l’image de la Guinée».
En ce qui concerne le cadre de dialogue, Ben Youssouf Keita parle la bonne volonté du CNRD.
«Nous n’avons pas pris part au cadre de dialogue parce que nous n’avons pour le moment accepté de faire partie d’aucune coalition politique. Mais en tant qu’observateur et en tant que politique, nous savons que le CNRD a la volonté mais il ne s’agit pas que d’avoir la volonté il faut avoir les moyens. Donc, donnons-nous les mains, les communautés internationales et les autorités ici, donnons-nous la main pour que les moyens nécessaires soient mis à la disposition du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation afin qu’il organise des élections libres transparentes dont les résultats seront acceptés par tous ».
Propos recueillis par Amadou Kanté