Le 31 décembre 2024 est la date de toutes les incertitudes, celle qui correspond à l’expiration de l’accord dynamique avec la CEDEAO sur la durée de la transition.
Qui l’aurait cru depuis maintenant 3 ans que le Général Mamady Doumbouya se retrouvera dans une situation inconfortable ? Le respect des engagements pris le 05 Septembre 2021 et au lendemain est-il devenu une patate chaude pour les autorités de la transition ? Qui sont les responsables de cette situation ?
Sans passer par le dos de la cuillère je crois fermement que l’irrespect des engagements et les ambitions démesurées sont la cause de notre souffrance du moment.
Les acteurs socio politiques décident la mise en place d’un gouvernement civil de transition à partir du 1er Janvier 2025. Ils décident de ne pas reconnaître les institutions issues du coup du 05 septembre 2021 à partir du 31 décembre 2024. Ils décident également d’appeler les militants et sympathisants à des séries de manifestations. Pendant ce temps, les autorités de la transition sont prêtes à en découdre contre toute velléité de contestation. Raison pour laquelle le CNRD renforce son pouvoir en achetant des armes de toute sorte y compris les canons à eau chaude, des gaz lacrymogènes pour réprimer sévèrement toutes les contestations au glissement du chronogramme de la transition et l’éventuelle candidature du Général Doumbouya. Un véritable bras de fer risque d’être créé. C’est le bas peuple se trouvant dans une position de vulnérabilité totale qui payera le plus lourd tribu. De toutes les façons les autorités ont leurs familles à l’étranger. Est-ce la solution ? Je dirais non.
Le CNRD a toutes les cartes en main, soit respecter ou trahir les engagements. Il prétend avoir la légitimité de diriger ce pays pendant de longues années, mais le peuple a soif de la liberté, de la justice, de la sécurité et de la démocratie.
Programmer les élections libres et transparentes sans la candidature du Général Doumbouya dans un délai très raisonnable, serait la seule issue favorable pour éviter cette grave crise institutionnelle qui pointe à l’horizon.
Nous risquons d’avoir deux présidents, deux premiers Ministres et deux gouvernements, à l’image de la Côte d’Ivoire en 2010.
Wait and See
Alpha BAYO, acteur de la société civile, défenseur des Droits de l’Homme.