Angola : Les partis politiques se disputent le corps du chef rebelle Savimbi

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Une querelle a éclaté entre le gouvernement angolais et l’opposition au sujet de la nouvelle inhumation prévue de Jonas Savimbi, chef du mouvement rebelle Unita, dont la mort il y a 17 ans a mis fin à près de trois décennies de guerre civile. Le gouvernement devait remettre le corps de Savimbi aux représentants de l’Unita, qui est maintenant un parti d’opposition, afin qu’il puisse être enterré dans sa ville natale le 1er juin. Cependant, la remise de la dépouille n’a pas eu lieu – et les deux parties s’accusent désormais l’une l’autre.

Helena Savimbi, l’une des filles du chef rebelle, a déclaré à l’AFP que le gouvernement ne respectait pas les accords. « C’est la confusion totale », dit-elle. Le gouvernement a à son tour accusé l’Unita de ne pas avoir récupéré le corps mardi, comme convenu. Les rebelles de l’Unita, soutenus par les États-Unis et l’Afrique du Sud, ont combattu le MPLA angolais pendant 27 ans – l’un des plus longs conflits de la guerre froide. Savimbi a été tué dans une bataille avec les forces gouvernementales en 2002 et enterré dans la province de Moxico, dans l’est de l’Angola. Sa mort a conduit à un accord de paix et à l’inclusion des rebelles dans le processus politique.

En tant que principal parti d’opposition, l’Unita a fait campagne pour que Savimbi reçoive des funérailles dignes de ce nom. Le corps exhumé devait être remis mardi à Luena, la capitale de la province de Moxico. Mais selon un porte-parole de l’Unita, Alcides Sakala Simoes, le gouvernement a changé le plan « à la dernière minute », disant que le transfert aurait lieu à « Kuito et finalement Andulo » – deux villes du centre de l’Angola. »Nous ne savons pas où se trouve le corps… ils essaient d’humilier l’Unita », a-t-il déclaré à l’AFP. « Cela n’aidera pas le processus de reconstruction nationale. »Toutefois, le ministre d’État Pedro Sebastiao a rejeté ces accusations. « L’Unita a créé une impasse… Ils n’étaient pas présents à Luena » comme prévu, a-t-il dit à l’AFP. « En leur absence, nous avons laissé le corps dans une caserne militaire. »

Bbcafrique.com

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