Politique : Cellou Dalein sceptique à la capacité du Dr Ibrahima Kassory Fofana

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Comme tous les week-ends, l’UFDG a tenu son assemblée générale ordinaire le samedi dernier à son siège à la Minière. La rencontre a été dirigée par le président du parti, Cellou Dalein Diallo, en présence de son collègue et ami, Alhousseiny Makanéra Kaké, de ses vices-présidents, Dr Fodé Oussou Fofana, Kalémodou Yansané, Ibrahima Chérif Bah, ainsi que de plusieurs militants et responsables du parti.

Lors de cette assemblée, les marges de manœuvre du nouveau Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana et le contentieux électoral ont été les principaux points débattus par le leader de l’opposition guinéenne.

Pour ce qui est du premier point à l’ordre du jour, le principal opposant au régime Alpha Condé s’est montré sceptique quand à la capacité du Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, de changer la politique menée par le Président Alpha Condé. « Nous savons qu’il n’y a qu’une seule politique en Guinée. C’est celle d’Alpha Condé et celle-ci a pour noms : corruption, fraude électorale, stigmatisation, discrimination, violation des droits humains. Nous ne pensons pas qu’un Premier ministre puisse changer cette politique », a dit Cellou Dalein Diallo.

Pour mieux tenir son bras de fer avec le régime, le leader de l’opposition guinéenne a appelé ses militants à plus de mobilisation au risque, dit-il, de ne pas pouvoir mettre fin à la « dictature instaurée par les autorités de Conakry. Le peu de liberté qui a été obtenue en termes de démocratie, de droits humains, c’est le fait de l’UFDG et de l’opposition, grâce à nos manifestations », a-t-il rappelé.

Sur le contentieux électoral, second point à l’ordre du jour, le président de l’UFDG estime que « le combat n’est pas terminé » et qu’il nécessite « encore plus de mobilisation des militants pour prendre la rue si les suffrages volés par les CACV lors des élections locales du 04 février dernier ne sont restitués. Les discussions informelles continues, je ne vous le cache pas ; mais, soyez mobilisés au cas où ces négociations n’aboutiraient pas à la restitution des suffrages qui nous ont été volés. Il faut qu’on se mobilise et qu’on prenne la rue parce qu’on n’a pas d’autre choix ».

Par ailleurs, Cellou Dalein Diallo, a dénoncé la « faillite » de notre système judiciaire qui, à ses yeux, n’a pas pu vider le contentieux électoral. « Les recours ont été introduits par les partis de l’opposition et les juges n’ont pas osé dire le droit. Ils ont préféré confirmer les fraudes qui ont été organisées par les CACV pour accroître le suffrage du RPG », a-t-il insisté.

Enfin, Cellou Dalein Diallo mise aussi sur les futures échéances électorales, notamment les législatives et la présidentielle de 2020. « Il ne faut pas dire que 2020, c’est sûr et s’asseoir. C’est vrai que le pouvoir en place n’a plus d’électeurs ; mais, il a l’administration du territoire, la CENI et ses démembrements, ainsi que les juges », a-t-il lancé.

Une synthèse de

Cherif Djiba Sano

 

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