À quelques jours du bilan annuel du CNRD, fact-checking de la gouvernance dans le secteur sensible des hydrocarbures en Guinée !
À peine dix (10) petits mois de gouvernance, le CNRD trébuche-t-il déjà là où le régime du PRAC a tenu la dragée haute, pendant onze (11) longues, lancinantes (avec des moins-values dues à plus de sept cents (700) manifs des plus violentes de notre histoire commune) et laborieuses (un essor visible dans le secteur avec explosion du nombre de stations-services) années et de l’accès plus ou moins acceptable des populations à certaines sources d’énergie comme celle du gaz domestique (butane) ?
En toute franchise, de ce qui précède, il reste encore tout de même, reconnaissons-le avec force, d’énormes efforts supplémentaires à fournir pour plus d’accès de nos citoyens à cette source d’énergie quotidienne et qui est encore très loin des bourses de nos modestes ménages tant en zones urbaines que rurales. Par ailleurs, vus les prix pratiqués ici, pourtant autrefois homologués à soixante-neuf mille francs (69.000gnf) par une péréquation savamment opérée par le ministère de tutelle, ceci, juste avant le départ forcé et brusque au petit matin du 05 septembre 2021, (du pauvre PRAC), suivi du volte-face quasi absolue des principaux distributeurs locaux qui ont dénoncé et récusé ce prix pourtant encore très élevé par rapport à ceux admis dans la plupart des pays voisins. Cette situation est fortement à regretter parce qu’un réel recule.
Ainsi, à bien voire ou analyser le prix du gaz butane que le PRAC par l’entremise de son ministre d’alors Zakaria Koulibaly (auquel je souhaite une bonne issue dans ses démêlés avec la très terrifiante CRIEF ) en réussissant à fixer à soixante-neuf mille francs guinéens (69.000fg) le prix du gaz pour une bouteille vide sans consignation dans un contexte inflationniste de: un (01) euro à mille deux cinquante Francs guinéens (1 euro = 1250 gnf ou 1 Fcfa = 18,4 gnf) c’est à dire cent euros (100) euros pour un million deux cent cinquante mille francs guinéens (1.250.000 gnf) et cinq mille francs CFA (5000 Fcfa) pour quatre-vingt-douze mille francs guinéens (92.000gnf), il y’a de quoi agir substantiellement sur la structure du prix de ces produits indispensables pour le mieux-être de nos braves populations toujours résilientes. À présent, malgré que cent (100) euros équivalents à neuf cent mille six mille cinq francs (906.005 gnf) et pour cinq mille francs CFA (5000 Fcfa) à soixante-neuf mille et soixante francs guinéens (69.060 gnf) avec une bonne dose de volonté et de rigueur (n’accusons surtout pas la guerre en Ukraine pour cela ) car il y’a la société de distribution de gaz butane KAMA S.A, qui maintient le même prix de soixante-neuf mille francs guinéens (69.000gnf ) mais impossible de s’en procurer ou trouver la bouteille de six litres (06 L) en vente libre à Conakry (mon dernier approvisionnement personnel date de plus d’un (01) mois ) et certainement la même réalité prévaut en province. Imaginez, si les autorités en faisait un véritable cheval de bataille, un vrai challenge surtout quand on ne parle que de la préservation de notre flore qui elle-même est soumise sans discontinuer à une forte pression anthropique pour la satisfaction de divers besoins de nos communautés.
Par les temps qui courent, comme si cela ne suffisait pas, nous sommes frappés de plein fouet par une pénurie assez persistante de manque de carburant (essence) à Conakry. Ce qui revient à dire que la vraie capacité d’un système ou régime, se jauge à l’aune d’une crise et de par sa capacité à la juguler !
Très malheureusement, la sortie de piste dans la « com » du jeune DG de la SONAP n’a fait que rajouter à la psychose et avec ces nombreux spéculateurs, si des mesures idoines et rigoureuses ne sont pas prises, le manque risque de perdurer. Il est indéniable qu’avec la présence ou la desserte continue du courant par EDG, il faut systématiquement et par de la surveillance policière, interdire les bidons dans les stations-services à Conakry !
De toute évidence, si Conakry qui est le poumon économique n’est pas débarrassé du fléau, il serait difficile de l’éradiquer en province. Car aujourd’hui, ayant l’un des prix les plus élevés du carburant douze mille francs guinéens (12.000gnf) ou à huit cent soixante-huit et huit cent neuf centimes Fcfa (868,8097 CFA) ceci, à cause de l’appréciation continue du franc guinéen par rapport aux principales devises étrangères (source OANDA (application de référence en matière de convertisseur de taux de change pratiqué sur le marché parallèle) la Guinée doit demeurer intraitable sur la question. Car in fine, ceux qui vivent de cette économie de contrebande du carburant, ont tout intérêt à entretenir la crise, si on leur laisse faire !
Enfin, c’est à peine à croire ou admettre que c’est un ancien candidat à l’élection présidentielle et crédité de plus de trois pourcents (3%) du suffrage populaire d’alors en 2010, qui traîne un tel boulet, synonyme désormais de lourdes pénalités ou œillères, au cas, s’il aspirait revenir nous importuner avec un quelconque atout pour régler nos problèmes dans ce secteur très stratégique de l’énergie et des hydrocarbures, je veux nommer le Ministre Abbé Sylla !
Bonne chance tout de même au CNRD qui enregistre de sérieuses contre-performances dans ce secteur névralgique. Un gouvernement qui échoue entraîne toujours avec lui ses gouvernés et c’est toujours le pauvre peuple qui paie maintenant ou paiera plus tard, la salée facture.
Puisse Dieu guider et éclairer nos pas ! Amen !
Souleymane Doumbouya Consultant Socioéconomique