Alors qu’il a rejoint l’équipe nationale de Guinée en préparation pour les deux journées de qualification à la Coupe du monde 2026 (ce 06 et le 10 juin), le jeune milieu de terrain s’apprête à vivre un été chargé avec la mission d’honorer son pays dans la course à la première place du G, mais surtout au tournoi masculin de foot des JO Paris 2024. Sur le site de la FIFA, Ilaix Moriba réitère ses ambitions et son engagement pour les couleurs de son pays la Guinée.
Après les deux premières journées de qualification qui ont vue l’équipe de Kaba Diawara l’emporter 2-1 contre l’Ouganda pour ensuite perdre 1-0 face au Botswana, la troisième journée qui s’ouvre ce jeudi soir dans le groupe G avec le choc Algérie vs Guinée est le premier tournant décisif. Pour prétendre à la première place qualificative, Moriba Kourouma et ses coéquipiers doivent faire le job pour garder leurs chances de vivre le rêve du premier ticket historique à une coupe du monde. « La Coupe du Monde est la cerise sur le gâteau, c’est l’endroit où tout le monde veut briller », a déclaré l’ancien jeune joueur du FC Barcelone.
Après une CAN honorable qu’il avait pourtant bien entamé avant de se blesser pour les quarts de finale, le milieu de 21 ans sait ce qu’il faut faire pour écrire l’histoire. « Chaque match avec l’équipe nationale est important et c’est quelque chose que nous avions en tête depuis deux ans, lorsque nous avons commencé à nous améliorer. Nous prenons chaque match au sérieux et nous voulons gagner notre groupe pour être les premiers à accéder à la Coupe du Monde. On peut le faire! Ces matches avant l’été sont très importants pour récupérer les trois points que nous avons perdus [contre le Botswana] », poursuit-il.
Bien qu’il regrette son absence en quarts de finale de CAN lors de l’élimination de son pays face à la RDC, il veut garder le cap sur les acquis du groupe Syli qui a nettement montré des signes de cohésion et de progrès dans le jeu. « Je m’étais très bien préparé et j’ai brillamment commencé, mais ensuite je me suis blessé », a-t-il expliqué. « Je pense que l’équipe avait l’air bien, nous sommes tous restés soudés, nous avons atteint les quarts de finale et aurions pu nous qualifier. Je pense qu’on aurait pu progresser un peu plus, pour moi c’était notre année. Après avoir donné au pays de quoi se réjouir, nous devons voir à quel point la situation sera encore plus difficile maintenant. Les attentes ont augmenté ».
L’histoire d’amour entre Moriba Kourouma et son pays la Guinée date de sa naissance jusqu’à son départ pour l’Espagne, notamment à la Masia (le centre de formation du FC Barcelone). Au-delà du défi de s’imposer dans les catégories jeunes et se tracer une carrière de footballeur professionnel, le natif de Conakry a toujours gardé de solides liens avec sa famille au pays. « J’ai quitté mon pays quand j’avais cinq ans, j’ai grandi en Espagne et je parle mieux l’espagnol que la langue de mon pays. Je n’ai jamais oublié d’où je viens. Ma mère a passé la majeure partie de sa vie en Guinée, jusqu’à ce que j’aie pu la faire venir ces dernières années. [Ce que j’ai réalisé] dépend plus d’eux que de moi, car elle a accepté de laisser mon père m’amener en Espagne pour poursuivre mon rêve et avoir de meilleures opportunités. Et c’est mon père qui nous a amenés et qui s’est occupé de nous. Je veux que notre nom de famille soit respecté en Guinée et qu’on ne nous oublie jamais. [Et] pouvoir inspirer d’autres personnes à faire le pas, sans y réfléchir à deux fois », conclut-il.
Après ce beau témoignage d’amour et cet autre engagement pour son pays, il ne nous reste plus qu’à souhaiter bon match à l’enfant du Konia qui, on l’espère illuminera notre soirée de ce jeudi par une prestation à la hauteur de son immense talent.
Bernard Leno