En colère contre la direction générale et le gouvernement, les travailleurs du Port Autonome de Conakry ne cessent de protester contre la signature d’un contrat de gestion du port en faveur d’une société turque.
Ils avaient même prévu de marcher ce mardi matin avant d’y renoncer. A la bourse du travail où ils se sont rendus, nous avons rencontré le Secrétaire général de leur syndicat qui est revenu sur les raisons de la non-tenue de cette marche. Le syndicaliste a aussi évoqué une rencontre entre son groupe et le Président de la République dans le cadre de cette crise.
Il revient d’abord sur la genèse de la crise au port. «Moi j’étais en congé chez moi, lorsqu’on m’a dit le 11 août que le contrat a été signé par la Directrice générale et le ministre Aboubacar Sylla. Selon le contrat annexe que nous avons vu, on a constaté une grande nuance. J’ai immédiatement lancé sur mon compte Facebook que le port a été vendu», narre-t-il.
Puis, poursuit-il, le président de la République nous a convoqués pour me demander pourquoi j’ai dit que le port est vendu.
«J’ai répondu au président de la République que le pays est régi par des lois, s’il y a une telle initiative du gouvernement, on fait passer à l’Assemblée nationale pour l’examiner, avant de vendre le port. C’est pourquoi on a dit que c’est vendu», mentionne-t-il.
Pour la marche de ce mardi matin, il déclare : «Nous avons ajourné la marche, c’est pour des raisons stratégiques avec nos chefs hiérarchiques. Nous serons avec nos chefs syndicaux pour une réunion de concertation, c’est ce qui est prévu aujourd’hui.»
Nous y reviendrons
mosaiqueguinee