Épitre à mon jeune frère Bella Kamano, leader politique: CDD et Sidya doivent venir affronter leur destin!(Par Souleymane Doumbouya)

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    Mon cher ami et frère Bela KAMANO, Président du Parti Rassemblement National pour le Progrès de la Guinée, il m’a été donné avec plaisir, de lire sur plusieurs journaux électroniques, ta dernière tribune intitulée : « CELLOU DALEIN ET SIDYA DOIVENT FAIRE LA GRÈVE DE LA FAIM EN LIEU ET PLACE DES MANIFESTATIONS QUI DÉSOLENT ».

    En effet, c’est le lieu pour moi de réaffirmer mon gout effréné pour tes publications qui laissent transparaitre ta belle plume de journaliste émérite profondément attachée aux valeurs démocratiques et morales, attributs d’un des dignes échantillons de l’élite guinéenne qui est en cours de reconversion en politique (bonne chance !).

    Par contre, si je suis très heureux pour la libération des jeunes activistes du Front National de Défense de la Constitution (FNDC), ceci, pour avoir été moi-même aussi, un ancien bagnard et pensionnaire (DETENU POLITIQUE) du nouveau site du « Camp Boiro » (symbole parfait ou appellation commune du goulag en Guinée) car les gardes pénitentiaires eux-mêmes, faisaient cette nette distinction vis-à-vis des détenus que nous étions sous leur vigilance. À dire vrai, j’avais été très surpris d’être considéré ès qualité par nos geôliers : de « Prisonniers Politiques  » et cela, au même titre que certains leaders du FNDC que j’avais rejoint en prison à l’époque (2019).

    En effet, pour la petite histoire, interpellé sur la base de complicité de commission d’infractions  pénales de Complot et atteinte à la Sûreté intérieure de l’État (frappées de peines afflictives et infamantes)  mais vite abandonnée par une Commission ad hoc et mixte composée de plusieurs services de la Police Nationale dont la conclusion de l’enquête préliminaire me blanchit et m’autorisa à déposer à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (lieu de mon audition) une plainte contre X pour dénonciation calomnieuse. Mais très malheureusement pour moi et plusieurs autres, avec la bénédiction et les instructions du vieux Ministre malade de la Justice d’alors, Mamadou Lamine Fofana en totale collusion avec Dr Diane et son clan, je devais être jeté en prison. Dans nos (Avec plusieurs éléments du FNDC trouvés en prison) cas, il a fallu au moins pour chacun, une libération, obéissant néanmoins à un minimum d’observation  du respect du code de Procédure Pénale. Et personnellement, après libération de plusieurs centaines de jeunes emprisonnés arbitrairement, dans mon cas dis-je, vue l’écho très retentissant des rafles de plusieurs jeunes guinéens et ressortissants de pays voisins présentés comme mercenaires venus agressés la Guinée sous ma conduite, le non-lieu du doyen des juges d’instruction du Tribunal de Première Instance (TPI) de Kaloum a été abandonné, pour opter pour un semblant de procès et où le parquet lui-même, a requis finalement ma relâche pour infraction (Traite humaine trouvée aussi juste en vue de me faire comparaitre et justifier mon séjour carcéral ) non constituée. Tout au moins, dans le cas de figure me concernant, la Justice se préoccupa à l’époque, de son image, ce que j’accepta avec stoïcisme et philosophie. Bref !

    Il a fallu un juge du siège pour prononcer ma libération. Et mettre fin ainsi, à une cabale orchestrée par Docteur Diane et son groupe pour protéger Tiegboro contre une procédure pénale de vols, pillage, dénonciations calomnieuses et séquestration pendant devant le TPI de DIXINN, avec la détermination du CÉLÈBRE PROCUREUR SIDI SOULEYMANE N’DIAYE (combattu à tort), résolu à l’époque, à mettre un terme aux abus, dérives et bavures policières d’un agent indélicat (Tiegboro) en rupture de ban, mais, entretenu indument par un régime ayant promis le CHANGEMENT au peuple mais qui n’a fait que dans l’impunité, l’arbitraire et la compromission pour lequel, ironie du sort, je fus moi-même,  un des chantres impénitents.

    Donc, aujourd’hui, ce n’est pas la libération du trio de leaders du FNDC qui choque, mais plutôt, la violation du Code de Procédure Pénale qui est flétri par certains professionnels du DROIT dont les avocats mêmes des détenus. Et qui nous amène à une kyrielle d’interrogations :

    • La TRANSITION ou la JUSTICE-BOUSSOLE a-t-elle craqué ou pris à jamais de l’eau ?

    De toute évidence, ce qui reste clair, c’est que, un tel scénario de fin de bras de fer, restera dans la mémoire collective, comme l’expression d’un recul grave de la JUSTICE en Guinée. Cet élément de notre DEVISE NATIONALE, toujours resté depuis notre indépendance et consécration comme État-Nation, de vrai parent pauvre de notre histoire commune ou destin collectif. Un vrai challenge à léguer par le CNRD qui vient de se faire harakiri, à son éventuel et futur successeur.

    Quant à la fameuse grève de la faim suggérée à CDD et Sidya, ils n’ont pas à rester dans leurs résidences secondaires ou caches douillées de l’étranger ou hors du pays, pour une autre mise en scène ou farce. Pour le moment, ils restent aux yeux du peuple comme de vulgaires fugitifs qui cherchent éperdument à protéger leur vie et celle de leur famille. Il ne les reste ni plus, ni moins, qu’à revenir au bercail pour affronter leur destin. Ainsi, en se soumettant volontairement à cette J-U-S-T-I-C-E comme viennent de le faire dans la douleur et l’abnégation, les jeunes leaders du FNDC, ils ne feront qu’avec honneur et courage, communier avec leur base. Ils n’ont plus de raison à craindre une JUSTICE désormais balafrée ou défigurée par la libération du trio de leaders du FNDC, qui viennent d’entrer pleinement dans l’histoire de ce pays. En remportant cette victoire historique dans l’opinion publique car n’ayant jamais cessé de lancer à cor et à cri, qu’ils n’ont commis aucune infraction, mais plutôt sont Prisonniers du fait du « PRINCE »!

    Je pense qu’après le 05 septembre 2021, on n’avait plus à servir de tels plats au peuple car du pur « RECHAUFFÉ » ou du « DU DÉJÀ VU ».

    • Est-il possible de croire encore aux énormes sacrifices consentis le 05 septembre 2021, pour qu’aujourd’hui soit ?
    • Avons-nous respecté scrupuleusement la mémoire de nos vaillants Forces de Défense et de Sécurité (FDS) tombés pour une raison ou une autre ?

    Ce que je sais, nous aurons dû accepter de faire les choses : BIEN.

    • En outre, quand ce sont les avocats mêmes des « DÉTENUS  » rendus « POLITIQUES » par la forme de libération, qui sont les plus indignés, que dire de l’état d’esprit d’observateurs non partisans que nous autres sommes ?

    À CDD et son compagnon le moins fidèle Sidya, je leur prie de faire le leur, l’adage populaire qui dit : « On ne peut vouloir extraire du miel d’une ruche et avoir peur des piqûres d’abeilles «  et surtout qu’ils acceptent que je leur rappelle cette vérité de lapalissade que la base a toujours héroïquement répondu favorablement: qu’elle est prête à mourir !

    Puisse Dieu accueillir l’âme de tous ces jeunes et marmots arrachés à notre affection commune et collective, toujours dans des situations-troubles, consécutives aux appels à manifester répondus constamment dans quelques quartiers de Conakry et à chaque fois transformés en brasiers ou bourbiers, au détriment de la volonté des patriotes-démocrates !

    Mon cher Bela Kamano admiré, il n’y a que le territoire national guinéen qui est l’arène et qui reste  le véritable sanctuaire où une goutte de sueur vaut mieux et est sacrée que des torrents de sueur ou sang versés à l’extérieur. En dehors de limites physiques où s’exercent notre souveraineté nationale, il n’y a aucune sacralisation, surtout qu’ils intègrent l’autre fameux dicton :   « À vaincre sans péril, c’est triompher sans gloire » !

    Nos grands frères chéris, CDD et son Compagnon d’infortune, leaders politiques ayant mené des combats nobles pour accéder à la magistrature suprême de notre République par la voie des urnes (en cela, je prie pour eux) doivent accepter de rejoindre la troupe  comme l’a fait le Président Laurent Gbagbo de Cote d’Ivoire, qui a délibérément accepté de rentrer au pays, en dépit d’une condamnation de vingt (20) ans de prison ferme par la JUSTICE de son pays.

    En fin, cher jeune frère, je clos ces lignes en te rassurant que je continue en ce qui me concerne, en cette période sabbatique, ma petite introspection sur la base d’une rétrospective des dernières péripéties de la vie de notre chère, vaillante et nation martyre guinéenne qui continue à se chercher. Mais vit – elle encore désormais une autre odyssée ? Ceci, au regard des énormes et multiples ratés, de ce qui aurait dû être une RECTIFICATION INSTITUTIONNELLE digne de nom, mais en vain !

    Puisse Dieu guider et éclairer nos pas ! Amen !

    Souleymane DOUMBOUYA

    Consultant Socio-économique

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