Jean Hervé Bejanit : « les conflits domaniaux demeurent le souci majeur à Kouria Filikhoungni…»

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Après avoir passé plus de vingt ans à l’extérieur, Jean Hervé Bejanit, porte-parole de l’opposition républicaine en Guinée-Bissau de 2011 en 2014, est rentré en Guinée, dans le but de contribuer au développement de sa localité,  Kouria Filikhoungni.

Malgré cette volonté patriotique, l’actuel Chef Secteur de Daoudaya dans le district Moria Khori, Sous-Préfecture de Kouria Filikhoungni est confronté aujourd’hui à d’énorme difficulté pour la concrétisation  de son rêve.

Il nous a fait savoir  au cours d’une interview récente accordée à notre rédaction à son domicile.

D’entrée, il a fait un petit rappel sur son parcours. « J’ai beaucoup évolué à l’étranger, je suis rentré en Guinée en 2014. J’ai fait plus de 20 ans en Guinée-Bissau, j’ai commencé a travaillé à Africare, une ONG Américaine,  chargé de la logistique. Ce sont des américains noirs qui se sont consolidés pour mettre les africains en valeur, pour pouvoir revenir aux africains au secours. J’ai évolué beaucoup en Guinée-Bissau, j’ai enseigné les cours de sociologie à l’UCAO, j’ai enseigné aussi les cours de français à un centre d’instruction artisanal et professionnel, qu’on appelle CIFAP.

J’ai beaucoup évolué au sein des armées  en Guinée-Bissau pour la formation, où la langue française comme une langue étrangère au niveau de la direction de la sécurité d’Etat de l’armée de terre.  J’ai été aussi le secrétaire fédéral de PEDN en Guinée-Bissau, à la création du parti PEDN jusqu’à maintenant. J’ai été coordinateur général des ressortissants guinéens vivant en Guinée-Bissau durant des années. J’ai été aussi membre rapporteur  de  la CEAMI pour les élections présidentielles premier tour, deuxième tour et en 2015 au niveau de l’ambassade », a-t-il rappelé.

Par ailleurs, Monsieur Jean Hervé Bejanit a expliqué comment il est devenu chef secteur. « J’étais de passage à la préfecture pour la visite du Préfet Aziz Diop que j’ai beaucoup admiré d’où le projet de responsabilité locale est venue.

Selon le Préfet Diop, c’était un secteur difficile à manœuvrer, il y avait tout le temps des problèmes dans les locaux de la police et de la gendarmerie.

Donc, sans minimiser le choix du chef de la préfecture de Coyah à travers les conseillers communaux de Kouria, j’ai été installé comme chef secteur ».

Poursuivant son intervention, il est revenu l’objectif principal de son retour en Guinée. « Je suis rentré en Guinée pour venir en aide à ma localité de Kouria, précisément dans le district où je demeure aujourd’hui ».

Parlant les projets en cours de réalisation, le patriote Jean Hervé souligne.   « J’ai commencé à m’installer à la Sous-préfecture de Filikhoungni. J’ai monté un projet d’un groupement agricole agréé et on a commencé les travaux.  Je suis en train d’évoluer aussi dans l’élevage et venir au secours de mes populations.  Parce que, là où je suis actuellement, en tant chef secteur, on a un village depuis 60 ans, les populations de ce village n’ont pas vu le courant électrique. Nous sommes en train d’installer 37  poteaux électriques que nous avons acheté ».

Dans la réalisation de tous ces projets, le chef secteur Jean et son équipe sont confrontés à d’énorme difficulté. « On a des petits problèmes, ce sont des conflits domaniaux, qui ne finissent pas, les coutumiers ne sont pas justes en vers leurs. Ce que j’ai vu en Guinée, je n’ai pas vu dans un autre pays, l’obtention des documents est très mal fondée. Les autorités signent les documents sans même voir le domaine, parce qu’il y a une recette qui rentre.  C’est ça qui les préoccupe, et pourtant le problème réel, c’est pour aller visité pour savoir à qui appartient le terrain, c’est ça qui nous manque ici à Kouria ».

D’autre problème que le chef secteur a signalé c’est le manque d’infrastructure.  « Les infrastructures, on en a pas, moi je suis chef secteur de Daoudaya, dans le district de Moria Khori. Depuis que ce secteur est devenu district, on n’a pas eu d’infrastructure. On n’a pas d’école, on n’a pas de centre de santé, on n’a pas de forage, on n’a pas de marché pour les femmes. C’est pourquoi souvent nos enfants sont victimes d’accident sur la route, chaque fois des enfants meurent par suite d’accident de la circulation».

Pour faire face à certains problèmes, le chef secteur a utilisé sa propre stratégie. « Moi, c’est la caisse du bureau du secteur que j’utilise, ma force c’est la gestion de la caisse du bureau de secteur. Souvent mes signatures, mes primes, j’ai toujours gardé, j’ai même commencé a payé les membres de mon bureau. Je suis le seul chef secteur à les payer mensuellement, puisque, on n’a pas d’autre revenu ».

Pour finir, il a lancé un appel à l’Etat et aux ressortissants de Kouria Filikhoungni de leur venir en aide. « Nous demandons à l’Etat et aux ressortissants de cette localité de nous venir au secours.  Tout en précisant que son souci majeur, c’est de promouvoir l’organisation des sciences de travail avec les citoyens et sensibiliser la population, dit-il, parce que, sans la paix, sans l’union rien ne va marcher », conclut-il.

Mohamed Lamine Dramé

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