L’élite guinéenne doit reconquérir son rôle de leader sur l’échiquier politique national ! (Par Souleymane Doumbouya)

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    Très cher(e)s lectrices et lecteurs de mes différentes chroniques sous forme de tribunes, qu’il vous plaise de savoir que suite à un débat houleux avec un journaliste autour du terme « Président de la République » qui plus qu’une commodité d’appellation est réellement une fonction exercée ici chez nous, par celui qui est chef d’Etat. Écrit ou pas dans la Charte de la Transition, il est constant qu’ici la forme de notre État reste Républicaine (le Colonel Mamadi Doumbouya si par des circonstances exceptionnelles est resté un moment dictateur (concentration des deux pouvoirs politiques (exécutif et législatif) dans les mains d’un seul), il n’en demeure pas moins qu’il (Etat) reste République dont les fonctions ne sont ni viagères ni héréditaires.

    En effet, pour revenir à un passé récent, notre pays a connu de fortes dissensions ou convulsions sociales liées à des querelles liées à la notion de CONSTITUTION. Mais avant d’entamer mes propos, il m’échoit de rappeler ceci:

    À l’origine, la République a été observée dans les cités grecques de l’antiquité. La notion constitution (loi fondamentale ou norme mère d’où dérivent les autres pouvoirs organiques) quant à elle, est née avec les mouvements constitutionnalistes, c’est-à-dire très récents qui ne datent qu’à partir du XVIII éme siècle pour l’essentiel en Europe et en Amérique, si on peut évoquer la Charte (non écrite mais orale) de Kourangan Fouga avec l’Empereur du Mali, Soundiata Keita !

    De toute évidence, en Droit Constitutionnel, persiste un débat de fond entre deux ( 02) grands blocs ou Écoles : d’une part, les suprématistes de la constitution et d’autre part les souverainistes !

    Aussi en Guinée, en 2020, avec acuité, les mêmes tendances se sont confrontées localement. Ceci, très malheureusement avec heurts et violences inouïes, alors que le débat aurait dû simplement être doctrinal.

    Par ailleurs, le fameux troisième (3ème ) mandat ayant été le fait générateur aurait conduit pour certains, à la Rectification Institutionnelle du 05 septembre 2021, opérée par l’armée sous le leadership du Président Légionnaire Colonel Mamadi DOUMBOUYA (j’essaie d’être factuel). Par contre, il est à déplorer qu’en dehors de quelques particularités dont entre et autres: le célèbre écrivain Thierno Monenembo, les universitaires Professeurs Lansana Kaba, Salifou Sylla, Maurice Zegbelemou Togba… complétés par plusieurs hommes politiques (la crème de l’opposition et les principaux animateurs de la mouvance présidentielle d’alors) l’élite guinéenne dans son ensemble (grande majorité) a été absente. Est-ce pour cause d’avoir été longtemps malmenée et atrocement persécutée par les gouvernants ou régimes successifs ?

    J’estime qu’elle doit revenir pour reconquérir sa place de leader sur l’échiquier politique national. Elle doit absolument prendre part cette fois-ci (Transition) aux débats que plutôt de continuer à laisser une opinion publique menée du bout du nez par des incultes activistes.

    Ainsi, pour les souverainistes, seul le peuple reste déterminant par contre les suprématistes de la constitution considèrent ce corpus de règles de droit contenu dans des dispositions comme des barrières une fois posée d’infranchissables. Ici chez nous, en vedette, ils ont été incarnés par la « nébuleuse » FNDC (Rien de péjoratif car le PG Charles Right lui-même, une des voix les plus autorisées de notre monde judiciaire, a encore du mal à définir son statut juridique) !

    J’exhorte mes sœurs et frères à relever le niveau du curseur pour que désormais prévaut la qualité en toute chose relative à la « Res publica »!

    Bonne journée dominicale!

    Souleymane Doumbouya

     

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