Face à la décision d’interdiction de leur marche prévue lundi 16 juillet 2018 par le gouverneur de la ville de Conakry Mathurin Bangoura, les forces sociales l’ont transformée en une journée ville morte. Cependant, elles ont introduit une nouvelle requête de manifestation tout en saisissant les juridictions appropriées par rapport à la lettre de Mathurin Bangoura. Plus loin, elles ont exigé que pour la prochaine fois, qu’elles ne reculeront plus quelle que soit la décision du gouvernorat de Conakry.
C’est Abdourahamne Sano, président de la PCUD (Plate-forme des Citoyens Unis pour le Développement) et également membre influent des forces sociales qui a accepté de donner ces informations à Guinéenews© au sortir d’une session de leur assemblée au cours de laquelle plusieurs questions ont été examinées. Lisez plutôt sa réaction !
« Nous venons de sortir d’une session de notre assemblée au cours de laquelle nous avons examiné toutes les informations qui ont été portées à notre connaissance notamment la lettre du gouverneur de la ville de Conakry Mathurin Bangoura qui dit qu’il ne peut pas autoriser notre marche que nous avions prévue pour ce lundi 16 juillet.
Nous avons aussi examiné d’autres informations qui font trait à cette interdiction. Des initiatives ont été prises au niveau de la Présidence de la République pour jeter un discrédit sur l’image des forces sociales de Guinée. Je rappelle que la marche du 10 juillet avait été infiltrée mais grâce à la bonne marche qui avait été mise en place et suite à la discipline observée par l’écrasante majorité des participants, nous n’avons pas cédé aux provocations.
En réalité, ils veulent organiser la confrontation, le président Alpha Condé a pris des initiatives dans ce sens. Il a pris son avion et il est parti à l’extérieur comme s’il n’est au courant de rien. Nous sommes dans une initiative citoyenne pacifique et par ailleurs, nous sommes déterminés à ne rien céder dans notre engagement pour que le prix du carburant revienne à 8 000fg.
Notre assemblée a décidé qu’on transforme notre marche en ville morte tout en introduisant une nouvelle requête de manifestation en saisissant les juridictions appropriées par rapport à la lettre du gouverneur. En tout état de cause, nous avons pris des décisions que pour la prochaine marche, quelle que soit la décision qui sera prise par le gouverneur, nous exercerons notre libre droit à la citoyenneté. Quelle que soit la décision qui sera prise les autorités, nous serons dans l’obligation de respecter la volonté du peuple. »