Dans le cadre d’un bon usage des antis biotiques en Guinée, sous le financement de l’Ambassade de France à travers l’expertise France, Conakry abrite depuis ce matin, un atelier sur la Journée de Sensibilisation et d’information aux Risques liés à la résistance aux Antis Microbiens (RAM). La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidé par le Directeur National des Établissements Hospitaliers et d’Hygiène Sanitaire, Dr Boubacar Conté, représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique.
Selon Sandrine Segot- Chicq, Experte Technique en Prévention et Contrôle des Infections, à travers la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), cette journée se résume en trois domaines d’interventions, à savoir: la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale.
En ce qui concerne la pertinence de cet atelier, elle estime que cela permettra de faire un focus sur les infections associées aux soins présentes dans nos structures hospitalières, révélée par l’enquête de prévalence des infections associées aux soins.
De son côté, Docteur Boubacar Conté, Directeur National des Établissements Hospitaliers et de l’Hygiène Sanitaire en Guinée, a indiqué ceci dans son discours : « Aujourd’hui, dans nos structures hospitalières, il y’a beaucoup d’infections nosocomiales. Les antibiotiques font lésion dans notre pays. Ils viennent partout à travers le monde, pas de contrôle. On ne sait même pas s’ils sont des vrais antibiotiques. Deuxièmement, il faut que nos structures hospitalières soient dans un état d’hygiène impeccable, pas d’infection. C’est pourquoi, nous sommes à pied d’œuvre pour la lutte contre ceux-ci ».
Et, si aucune mesure n’est prise à l’échelle de la planète pour freiner cette pratique avant 2050, elle deviendra la première cause mondiale de mortalité. C’est face à cette situation, que l’expertise France en Guinée a organisé cet atelier.
Damouya Camara