Double scrutin du 22 mars : le studio de Pagbossè saccagé par les manifestants

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Les membres dudit groupe artistique se demandent encore pourquoi ils en ont été la cible des jeunes manifestants contre la tenue des élections. Pour rappel, leur domicile est situé dans le quartier de Koloma I, commune de Ratoma, non loin des rails qui séparent la transversale de l’aéroport international de Gbessia au carrefour de Bambéto.

Selon le manager du groupe Pagbossè, Jean Fodé Bangoura, déjà à la veille, le samedi 21 mars 2020, ils avaient été alertés par des jets de pierres et le lendemain, jour d’élections couplées, visiblement les mêmes jeunes sont revenus assouvir leur sale besogne contre eux. « Qu’est-ce qui explique cet acte, ces gens ont réduit à zéro de tout ce qu’on a construit durant plus d’une décennie», a souligné le manager du groupe, Jean Fodé Bangoura.

Votre domicile a-t-il a été choisi pour abriter un bureau de vote ?, lui a-t-on demandé : « Non, on a jamais été responsable ni du quartier ni de la Commission électoral nationale indépendante, (CENI), nous exerçons simplement notre métier d’artiste », a-t-il répondu.

Avant de faire remarquer qu’ils ne militent pour aucun parti politique. « Pourquoi, ils se sont-ils pris à nous, à nos instruments et bâtiment ?», s’est-il interrogé.

En plus des dégâts matériels importants et un des membres du groupe qui vient à peine de se marier a été agressé : «il se trouve présentement à l’hôpital, nous sommes très inquiets de son état de santé », s’est-il préoccupé.

Le promoteur du l’ensemble artistique Pagbossè de lancer un appel aux institutions nationales et internationales, mais également aux amoureux de la culture guinéenne, afin qu’ils puissent se reconstruire et soutenir le jeune agressé. « Nous lançons vraiment un appel à tout le peuple de Guinée, au gouvernement et aux institutions internationales de nous venir aide. On a tout perdu, nos instruments ont été emportés, d’autres saccagés, le studio remis à plat. On ne peut même pas situer le niveau de la perte, c’est la vie de toute notre carrière », indique-t-il.

Il convient de rappeler que ce groupe a été à plusieurs reprises primé lors des festivals culturels organisés dans le pays. S.O.S donc pour Pagbossè qui se bat à sauvegarder une culture dont les us et mœurs sont en voie de disparition. Vivement que Département des sports, de la culture et du patrimoine historique soit interpellé.

Fabien Dassassa

 

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