Francis Haba sur le coup d’Etat au Niger : « la légitimité doit partir des urnes et non en prenant des armes »

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La recrudescence des coups de force dans la sous-région commence à inquiéter certains leaders politiques guinéens. C’est le cas de Pépé Francis Haba, président de l’UGDD.

Pour se faire entendre, François Haba s’est prononcé sur le cas Nigérien, qui est le dernier en Afrique. «Je pense que c’est une situation malheureuse, parce que contrairement à ce qui se dit, je ne crois pas que ce soit l’aspiration du peuple du Niger. C’est une ambition égoïste qu’on peut assimiler à de la boulimie du pouvoir de certains officiers qui ont décidé malheureusement de porter atteinte à la démocratie en Afrique de l’Ouest. Et cela ne contribue pas à renforcer la paix dans la sous-région ».

Selon lui, il faut plutôt aller dans le sens du renforcement de la CEDEAO et du renforcement de la lutte contre tout ce qui est prise de pouvoir par la force. « La légitimité doit partir des urnes et non en prenant des armes par concours pour déposer des présidents démocratiquement élus».

D’après lui, la CEDEAO doit mettre tout en œuvre pour que l’ordre constitutionnel revienne dans ce pays dans les meilleurs délais. C’est pourquoi il estime que le fait que les pays gouvernés par les juntes militaires soient sanctionnés par la CEDEAO ne favorise pas forcément être solidaire à ces décisions.

Concernant le communiqué conjoint du Mali et du Burkina Faso dira ceci. « Pourquoi des pays qui ont des défis démocratiques à relever dans leurs pays peuvent dire qu’ils vont aller soutenir le Niger alors qu’ils ne peuvent même pas traverser la frontière du Niger. Je pense que notre pays gagnerait mieux à utiliser des voix diplomatiques pour contribuer à l’apaisement ou à la résolution de la situation du Niger».

Enfin, le président du parti UGDD et coordinateur national de l’Alliance pour la République APR, pense que la raison fondamentale des coups d’État  provient entres autres : des coups d’État constitutionnels, les fraudes électorales, la mauvaise gouvernance, le terrorisme, et la boulimie du pouvoir des militaires qui ont pourtant pour rôle de défendre l’intégrité territoriale, des personnes et de leurs biens.

« Il faut que la CEDEAO se remette en cause parce que la gestion du pouvoir revient aux civils et aux hommes politiques».

Il faut rappeler que quatre pays africains ont connu le coup d’Etats dans l’intervalle de deux ans.

Amadou Kanté

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