Quelques semaines après la décision prise par le Dr Kassory Fofana, premier ministre, chef du gouvernement, interdisant toute manifestation en Guinée, l’organisation guinéenne de défense des droits de l’homme (OGDH) déplore et condamne cet acte gouvernemental. Cette déclaration a été faite ce lundi 6 août 2018 à Conakry par son vice-president lors d’un point de presse.
Dans sa communication, El hadj Mamadou Malal Diallo, vice-president de l’OGDH a rappelé que cette interdiction générale qu’elle soit écrite ou verbale, par des discours ou par media interposer, constitue une violation grave d’un droit reconnu par la constitution guinéenne du 07 mai 2010, en son article 10.
Dans le même d’ordre d’idée, le vice-président de cette institution de droit de l’homme a déclaré que cette interdiction ,constitue également une violation manifeste des conventions internationales auxquelles la guinée est partie, notamment le pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966 et la charte africaine des droits de l’homme et des peuples de 1981.
A cet effet, l’organisation guinéenne de défenses des droits de l’homme et du citoyen (OGDH) déplore et condamne fermement cette interdiction systématique et générale de droit de manifestation.
Il a en fin soutenu et félicité les forces sociales de guinée et le mouvement syndical guinéen dans leur lutte légitime pour la sauvegarde des intérêts du peuple. Elle leur demande d’agir dans le respect de la loi et de s’abstenir de tout recours a des violences.
A rappeler que la liberté de manifestation est un droit qui se situe au cœur du processus démocratique que le peuple de Guinée est entrain de construire.
Damounya Camara