Dos au mur, les deux grands responsables du syndicat des enseignants (SLECG), en grève, ne semblent plus emboucher la même trompette, en ce qui concerne les décisions à entreprendre autour du bras de fer, qu’ils ont engagé avec le gouvernement. Au sujet de l’augmentation salariale fixée à hauteur de 8 millions.
Au cours d’une assemblée générale, ce samedi 24 novembre, avec la base, à leur siège à Donka, la majorité des enseignants, présents, ont exprimé la volonté de multiplier les séries de sit-in, à partir de ce lundi.
Alors que six d’entre eux, arrêtés lors du dernier sit-in, devront passer à la barre le même jour au Tribunal de première Instance de Kaloum.
Visiblement, choqué par cette décision soutenue par le Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG, Oumar Tounkara, connu surtout pour son franc-parler, n’a pas caché sa désapprobation.
« On a des collègues en prison déjà, on cherche à les faire libérer. Moi, je crois que notre préoccupation majeure, aujourd’hui, doit être comment faire libérer ceux-ci et chercher une autre approche. Donc, je suis pour qu’on fasse tout pour qu’on libère ceux qui sont en prison, au lieu d’organiser un sit-in », estime la troisième personnalité du SLECG.
Face à cette cacophonie, sur fond de divorce, qui se dessine entre les deux téméraires syndicalistes, ce sont les jeunes enseignants qui risquent d’en sortir perdants.