La production de l’huile rouge dans la région forestière est destinée en grande partie à la Scierie, située à Mohomou, dans la commune urbaine de N’zérékoré, au sud de la Guinée avant d’être commercialisée dans les autres villes du pays et à l’international.
Dans ce plus grand marché de commercialisation de l’huile rouge à la scierie, les dispositions d’un contrôle efficace ont été prises depuis 2011, lorsque le soudan 4 a été détecté par les laboratoires sénégalais à Dakar, d’où la nécessité du renforcement du poste de contrôle qualité à l’interne de ce centre commercial.
Interrogé par MEDIAGUINEE, l’inspecteur au niveau du poste du contrôle qualité, Charles Pépé Kolié a bien voulu nous expliquer les différents contrôles qui sont faits par son service avant l’acheminement du produit (l’huile rouge).
‘’Depuis 2011 au Sénégal, le soudan 4 a été détecté dans l’huile rouge guinéenne. C’est ainsi que l’Etat a décidé de renforcer le personnel qui est passé de deux à six au niveau de cette scierie et depuis lors, nous avions pris des mesures strictes pour le contrôle de l’huile rouge. C’est à partir de 6 heures que nous assistons au débarquement et nous procédons ainsi au contrôle pour savoir s’il y a des mélanges anormaux où des saletés dedans. En plus, nous suivions de près à ce que les bidons et les fûts soient propres’’, dit-il, ajoutant qu’‘’heureusement dans ces derniers temps, les commerçants eux mêmes ont compris que cela y va dans leur intérêt. C’est pourquoi il n’y a plus de problèmes. Et en plus, la vente du soudan 4 a été interdit dans le marché guinéen… »
Selon nos informations, la plus grande quantité de cette huile rouge provient de la sous-préfecture Diecké, dans la préfecture de Yomou mais aussi dans les sous-préfectures de N’zérékoré, Beyla et Lola.
‘’La préfecture de Yomou (Diecké) est la première en production d’où l’existence de l’industrie de raffinerie d’huile rouge appelée Société guinéenne de Palmiers à huile et d’hévéa (SOGUIPAH). Les localités de Bignamou, Bowé, les sous-préfectures de N’zérékoré mais aussi Beyla et Lola’’, ajoute notre interlocuteur.
Répondant à la question si les mélanges sont effectués par les commerçants avant l’exportation du produit (l’huile rouge), l’expert de préciser : ‘’Si les commerçants veulent exporter l’huile rouge pour la consommation, ils mélangent l’huile à la‘ raffinerie de Diecké avec l’huile brute venue des localités et l’huile des anciens palmiers qui donnent de huile très délicieuse et une valeur très chère.’’
Poursuivant, il dira que ‘’l’huile rouge à partir de la scerie est de nos jours l’une des meilleures dans la sous-région et dans le monde à cause des mesures prises par l’Etat guinéen. De nos jours, l’huile rouge guinéenne a retrouvé sa place d’antan sur le marché international.’’
A en croire nos sources, ce plus grand marché d’huile rouge a exporté plus de 504 mille tonnes en 2017 destinées à la consommation humaine et 100 mille tonnes d’huile de palmiste pour les savonneries.
mediaguinee