CONAKRY-Comme annoncé, une délégation du SLECG a rencontré le Kountigui (Patriarche) de la Basse Guinée, Elhadj Sékhouna Soumah, hier dimanche 21 octobre 2018. Les deux parties ont discuté autour de la grève des enseignants en cours sans pour autant parvenir à une solution de sortie de crise.
Cette autorité morale n’a pas convaincu les enseignants de suspendre leur grève qui paralyse le secteur éducatif. Les enseignants qui rejettent la proposition du gouvernement vont continuer leur grève alors que ce lundi 22 octobre 2018, plusieurs élèves étaient dans les rues de Conakry et dans certaines villes de l’intérieur du pays. Si par endroits ils dénoncent le manque de niveau des enseignants contractuels recrutés par le Gouvernement, dans d’autres, ils protestent contre ce qu’ils qualifient d’injustice.
La crise s’enlise depuis trois semaines. Les marges de manœuvre du chef coutumier de la Basse Guinée, nouveau médiateur dans cette crise sont très réduites, tellement les positions sont crispées.
« Le Kountigui avait pris l’engagement de rencontrer le Chef de l’Etat et son premier ministre par rapport à notre point de revendications. La délégation est partie le rencontrer dans ce sens. Mais c’est le même son de cloche. La proposition que le gouvernement a, nous a déjà été faite. C’est par rapport aux logements sociaux. Ce n’est pas ce que nous avons revendiqué. On ne peut pas déplacer notre plateforme revendicative (…) La grève continue », a déclaré le secrétaire général du SLECG qui s’est confié à notre rédaction.
Le premier ministre a annoncé dimanche soir que son gouvernement a pris des dispositions pour sécuriser les écoles afin d’éviter des troubles. Kassory Fofana a réitéré son appel demandant aux enseignants de rejoindre les classes. Manifestement, cette invite du chef du gouvernement n’est pas tombée dans de bonnes oreilles. Ce lundi 22 octobre 2018, plusieurs écoliers se sont retrouvés dans les rues, faute d’enseignants dans les classes.
« Nous avons toujours demandé aux parents de garder leurs enfants à la maison. Mais c’est le premier ministre qui a déclaré hier que les parents peuvent laisser les enfants venir à l’école. C’est ce qui a fait qu’ils venus. Mais une fois à l’école, ils ont trouvé que les enseignants qui sont présents ne peuvent donner des cours, ils ont réagi en demandant le retour de leur professeurs titulaires », a réagi M. SOumah, parlant des troubles ayant éclaté pendant la journée.
Affaire à suivre…