Soudan: vers la fin du mouvement de désobéissance civile

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Mardi 11 juin au soir, la médiation éthiopienne annonçait depuis Khartoum une reprise prochaine des négociations entre l’Alliance pour la liberté et le changement et le Conseil militaire de transition. Toutefois, sur le terrain, l’opposition restait beaucoup plus mesurée.

Les négociations seraient de retour, c’est ce qu’est venu annoncer Mahmoud Drir, le médiateur éthiopien. Selon lui, le Conseil militaire aurait accepté de libérer les prisonniers politiques. De son côté, l’opposition soudanaise se serait engagée à mettre fin à la désobéissance civile qui en était à son 3e jour.

À la question que RFI a posée à l’émissaire éthiopien pour savoir quand les négociations pourraient rependre, Mahmoud Drir s’est contenté d’un « très prochainement ».

« Nous nous sommes mis d’accord sur ce qui suit : pas de retour sur ce dont nous nous étions mis d’accord avant la suspension des débats. Quant au conseil souverain, dit-il, il fera l’objet de pourparlers à travers une volonté saine semblable à l’ambiance initiée par le Premier ministre éthiopien. Le Conseil militaire a accepté de libérer les prisonniers politiques dans le but de construire une confiance avec l’autre partie. De son côté, les forces de l’opposition ont émis le souhait et accepté de mettre fin à la désobéissance civile. »

Cependant, RFI a pu joindre l’un des leaders des forces de l’opposition qui a nié un retour aux négociations avec le Conseil militaire, sauf si ce dernier met fin aux apparences militaires dans la capitale, rétablit la connexion internet ou encore met sur pied une commission d’enquête internationale et impartiale au sujet des violences de la semaine dernière.

Donc, oui pour la fin de la désobéissance civile, mais non pour un retour immédiat aux négociations, ce qui veut dire que tout n’est pas encore réglé à Khartoum.

Après le massacre du sit-in qui a fait plus de 115 morts, la coalition civile avait donc lancé le mouvement de désobéissance civile doublé d’une grève depuis dimanche. L’Association des professionnels a suspendu l’action hier soir. L’action avait été largement suivie dans un premier temps, transformant Khartoum en ville morte. Mais cette décision intervient alors que le mouvement s’essoufflait, les Soudanais ayant du mal à se mobiliser sur le long terme, faute de moyens financiers suffisants. Reportage dans l’un des souks de la capitale.

Rfi.fr

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