À la suite des scènes des violences physiques et verbales auxquelles un conseiller communal de la mairie de Ratoma et des policiers se sont livrés le samedi 8 avril courant contre Sayon Camara d’Africa Guinée, le bureau Exécutif avait publié une déclaration dans laquelle nous avons demandé aux autorités de sanctionner les auteurs de ce crime contre la liberté de la presse.
72h après notre déclaration en date du 9 avril, l’administration municipale de Ratoma nous a fait parvenir le mardi 11, une note par laquelle le Maire Alpha Oumar SACKO a suspendu le conseiller Almamy SOUMAH qui était jusque-là le Président de la mission de déguerpissement pour manquement à ses responsabilités.
Pour examiner donc cette décision du maire, le bureau exécutif du syndicat s’est réuni en séance extraordinaire ce mercredi 12 avril 2023 au siège national du SPPG.
À l’issue d’un débat véritablement démocratique, le bureau a souligné le caractère historique de l’acte du maire qui est une première dans notre pays car par le passé, les chefs hiérarchiques de nos agresseurs ont toujours, sinon généralement couvert ces criminels avec une garantie d’impunité; les encourageant ainsi à la récidive. Pour preuve, aucun des 25 actes et actions liberticides enregistrés l’an dernier dans le rapport annuel du SPPG sur la liberté de la presse en Guinée n’a fait objet de mesures disciplinaires ou administratives, à plus forte raison de poursuites judiciaires. Ce, malgré nos multiples écrits adressés à quelques services et ministères.
Avec les derniers développements que nous constatons dans ce dossier, le bureau du SPPG qui est déjà en contact avec le parquet du tribunal de Dixinn à l’effet d’intenter une action judiciaire cette semaine a, pour le moment, décidé de ralentir la procédure en attendant de voir ce qui sera la démarche de la hiérarchie policière vis-à-vis des agents mis en cause.
Le SPPG invite toutes les autorités civiles et militaires du pays à s’inspirer de l’exemple du Maire SACKO. Autrement dit, à rompre avec les mauvaises habitudes du passé.
Pour finir, nous saluons et encourageons la réaction positive du parquet du tribunal de Dixinn avec lequel nous sommes en contact depuis le week-end du 8 avril.
Comme indiqué ci-haut, nous rappelons que le SPPG n’a pas encore pris une décision définitive dans ce dossier. Nous avons simplement jugé nécessaire de ralentir la procédure pour le moment en attendant d’observer la hiérarchie de la police qui doit absolument prendre aussi des sanctions pour éviter que quelques éléments ternissent l’image de toute l’institution policière.
-Vive le SPPG!
-Vive la liberté de la presse!
-Camarades Salut!
Conakry, le 13 avril 2023
Le Bureau National.