Ce vendredi, 15 juillet 2022, le président de la chambre nationale de l’agriculture, Elhadj Mamadou Bobo Denken Diallo a rencontré les responsables régionaux et préfectoraux de la chambre de l’agriculture. L’objectif était de leur expliquer comment cette crise est née entre lui avec l’actuel ministre de l’agriculture, Mamoudou Nagnalen Barry.
Devant ses collaborateurs, Bobo Denken a donné quelques détails de sa rencontre avec les autorités de la transition dans la journée de ce vendredi. « Pour le moment, les autorités de haut niveau, nous demande de rester d’abord calme et de continuer nos activités. Et comme nous sommes nombreux ici, on se réserve de donner des détails. Quoi qu’il en soit, je répète ici ce que j’avais dit. Ce problème va se résoudre bientôt ».
Mais qu’est-ce qui a provoqué cette crise ? Elhadj Bbo Denken répond. « Qu’est-ce qui a provoqué la crise entre nous et le ministre de l’agriculture? L’emprunt, je vous ai expliqué jusqu’à un niveau mais, en résumé, au niveau de l’emprunt, j’avais dit qu’on a un prêt de 14 millions de dollars et de 60 milliards qu’on peut utiliser en achat d’intrats remboursable pour trois ans revolving à l’infinie. Mais, attention, comme nous on est substitué à l’Etat pour acheter les engrais, mais ce n’est pas dit que prochainement, qu’on va utiliser ça. C’était de l’engrais. C’est parallèlement, on avait engagé les dossiers pour un financement de 56 millions au niveau de la BADEA. C’est à cause de ça qu’ils ont approuvé mais, là-bas c’est l’Etat qui a emprunté.
Ce que je veux dire, c’est ça que l’Etat doit utiliser pour nous importer les engrais. L’autre montant est à côté, si nous avons besoins de l’utiliser, ou si le jour où l’Etat a des problèmes, ils ne peuvent pas importer des entrants, parce qu’ils n’arrivent pas à respecter leur échéance.
Donc, ce qui nous réunit, le ministre de l’agriculture, à son arrivé, comme vous le savez, les 12 mille 500 tonnes bloqués, depuis plus d’un an, parce que, le Pr Alpha Condé voulais donner au projet coton et ailleurs. Moi, j’ai dit non, s’il n’achète pas, je ne donne pas. Il a tout fait, ceux de Kankan savent de quoi je suis en train de parler. Les Sotis Kemos, tout le monde, ils ont tout fait, mais non. Donc, c’est cet engrais qu’on avait et j’ai dit au ministre que, comme il n’y a pas d’engrais dans le monde, on va essayer de présenter cet engrais, afin que les paysans commencent avec ça d’ici qu’on ait des dispositions. J’ai entamé des démarches auprès de l’OCP et d’autres fournisseurs, on a réussi à avoir les engrais. Donc, le ministre m’a dit de lancer des commandes.
À l’entame de la campagne, le ministre a dit qu’il a besoin des engrais pour lancer le projet coton, je lui aie donné l’accord mais, il faut payer. Donc, on s’est entendu sur ça, il a commencé à livrer les engrais. On a livré jusqu’à mille cent et quelques tonnes, sans qu’il ne me fasse un papier. Je lui ai dit que tu as dit qu’on t’a informé, je te confirme que l’Etat a garantie une partie , j’ai dit au ministre des finances d’écrire à la banque qui nous a prêté l’engrais , comme quoi il paiera , il dit qu’il va le faire mais, il n’a pas fait, et quand j’ai arrêté la distribution d’engrais, il a fait une lettre de demande. Maintenant, cette demande au lieu de demander trois mille, il demande trois mille deux cent tonnes, comme projet coton, 200 tonnes il a envoyé à Matoto, je ne sais pas pourquoi. Je lui ai dit que, comme l’engrais n’est pas sorti du pays, faîte le payement. Il dit qu’il va le faire, il sort leur immersion gouvernementale là, il commence à appeler Balla, il faut donner combien de tonnes à tel, j’ai bloqué dans une semaine. Finalement les gens m’ont conseillé, lui il a livré l’engrais. Faranah l’a même chose, Pita aussi la même chose, de telle façon il s’est retrouvé avec plus de 2000 tonnes d’engrais. J’ai dit mon excellence, il faut régulariser, j’arrête tout», a-t-il expliqué.
A rappeler que cette rencontre s’est tenue quelques jours après la suspension de l’actuel bureau de la chambre nationale de l’agriculture et ses représentants de l’intérieur par le ministre de l’agriculture.
Aboubacar P Camara