L’Iran bombarde des bases américaines en Irak

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Cinq jours après l’assassinat du général Qassem Soleimani par les Etats-Unis, l’Iran a riposté la nuit de mardi à mercredi en tirant des missiles contre deux bases abritant des soldats américains en Irak.

Selon le Pentagone, une douzaine de missiles ont été lancés depuis l’Iran contre les bases d’Aïn al-Assad et d’Erbil.

Mohammad Javad Zarif, le chef de la diplomatie iranienne, a affirmé que son pays avait mené et « terminé » dans la nuit des représailles « proportionnées ». « Nous ne cherchons pas l’escalade ou la guerre », a-t-il insisté.

Dans un tweet au ton particulièrement léger et plutôt apaisant, le président américain Donald Trump a indiqué qu’il ferait une déclaration mercredi matin et laissé entendre que le bilan n’était pas très lourd.

« L’évaluation des dégâts et des victimes est en cours. Jusqu’ici, tout va bien! », a-t-il écrit.

Les Gardiens de la révolution iraniens, l’armée idéologique de la République islamique, ont conseillé à Washington de rappeler ses troupes déployées dans la région « afin d’éviter de nouvelles pertes ».

Ils ont aussi menacé de frapper Israël et « des gouvernements alliés » de l’Amérique.

Ces tirs interviennent alors que se terminent à peine les funérailles du général Qassem Soleimani, assassiné vendredi à Bagdad avec l’Irakien Abou Mehdi al-Mouhandis, leader des paramilitaires pro-Iran désormais intégrés aux forces de sécurité irakiennes.

« Des missiles balistiques ouvertement lancés depuis l’Iran sur des cibles américaines, c’est une nouvelle phase », a estimé Phillip Smyth, spécialiste des groupes chiites armés, rappelant que Téhéran avait tendance jusqu’ici à répondre via des factions, sans revendications.

Le Parlement iranien a adopté en urgence une loi classant toutes les forces armées américaines comme « terroristes » après la mort de Qassem Soleimani, architecte de la stratégie de l’Iran au Moyen-Orient, souvent considéré comme un héros dans son pays pour le combat contre l’EI.

Mais alors qu’il avait personnellement menacé de frapper des sites culturels iraniens en cas de riposte militaire de Téhéran, Donald Trump a fait machine arrière. « Selon diverses lois, nous sommes censés être prudents avec leur héritage culturel », a-t-il dit, avant d’assurer: « j’aime respecter la loi ».

Bbcafrique.com

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