L’interdiction des gros porteurs dans la circulation pendant les heures de pointe : le vice-président de l’UTRG hausse le ton

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Suite à un communiqué conjoint des ministères des transports et de la sécurité le mardi dernier, les camions gros-porteurs ont été interdits de circuler pendant les heures de pointe. Une décision qui est mal appréciée par le vice-président de l’union des transports routiers de Guinée. Il l’a fait savoir au cours d’un entretien accordé à notre rédaction.

Selon Alpha Amadou Bah, les heures fixées pour la circulation des gros-porteurs, n’arrangent pas non seulement les chauffeurs de ces camions, mais aussi la population de la capitale. Il estime que cela va favoriser les embouteillages, avant de dire que le gouvernement ne doit pas prendre une telle décision sans faire associer les acteurs en charge des transports.

« Pour la prise d’une telle décision, nous demandons toujours au gouvernement de nous faire associer, puisque c’est nous qui sommes sur le terrain, et tout le monde quitte la haute banlieue pour se rendre en ville tous les matins, si on autorise les gros porteurs maintenant de travailler à partir de 8h, je ne sais ceux qui vont au travail comment ils vont se rendre à leur travail. Quand les gros porteurs sortent en ce moment, pour moi, il y aura d’énormes embouteillages », soutient-il.

Dans la même logique, le vice-président de l’UTRG a énuméré les difficultés auxquelles sont confrontés les transporteurs routiers de Guinée. « Nous stationnons nos camions au bord de la route, nous n’avons pas un parking pour nous, ni celui que l’Etat nous a donné pour stationner nos gros porteurs, les camions que vous voyez, ne sont pas une natte que nous pouvons pilier et mettre dans un salon, et si le camion vient dans un lieu de débarquement, s’il n’y pas de place pour rentrer dedans, comment il va le faire, il sera obligé de stationner au bord de la route et attendre ceux qui ont en train de faire le débarquement, quand ceux sortent, les autres rentrent, mais celui qui débarque ne peut pas sortir, on dit de lui verbaliser à un million ou deux millions de francs guinéens », déplore Alpha Amadou Bah.

Il reste à savoir si cette décision va perdurer, quand on sait qu’elle n’est pas à sa première fois.

Rédaction

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